États-Unis : un ancien policier américain condamné à 11 ans de prison pour l'assaut du Capitole

Un ancien policier américain condamné à 11 ans et trois mois de prison pour l'assaut du Capitole.
Un ancien policier américain condamné à 11 ans et trois mois de prison pour l'assaut du Capitole. © SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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Un ancien chef de police de Californie a été condamné à 11 ans et trois mois de prison pour sa participation à l'assaut de Capitole, le 6 janvier 2021. Il a été reconnu coupable de quatre chefs d'accusation en juillet, dont entrave à une procédure officielle et comportement perturbateur avec une arme dangereuse ou mortelle. 

Un ancien chef de police de Californie, dans l'ouest des États-Unis, a été condamné jeudi à 11 ans et trois mois de prison pour sa participation à l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021. Les procureurs avaient réclamé 12 ans et demi de réclusion contre Alan Hostetter, 59 ans, reconnu coupable de quatre chefs d'accusation en juillet, dont entrave à une procédure officielle et comportement perturbateur avec une arme dangereuse ou mortelle dans un lieu d'accès restreint.

Plus de 1.230 personnes arrêtées et inculpées pour l'assaut du Capitole

L'ancien policier, qui comparaissait libre et devra se constituer prisonnier en janvier, a assuré sa propre défense lors de son procès. Il a persisté jusqu'au bout dans ses déclarations complotistes selon lesquelles l'élection de 2020 aurait été "volée" au président républicain sortant Donald Trump par son adversaire démocrate Joe Biden. Le 6 janvier 2021, des centaines de partisans de Donald Trump chauffés à blanc avaient pris d'assaut le Capitole, sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire Joe Biden. 

Depuis, plus de 1.230 personnes ont été arrêtées et inculpées. Plus de 450 ont été condamnées, en majorité à des peines de prison ferme. Donald Trump n'a pas été directement inquiété par la justice pour ces événements, bien que la commission d'enquête sur le 6 janvier 2021 ait recommandé en décembre 2022 des poursuites pénales à son encontre, notamment pour appel à la rébellion et complot contre les institutions américaines. Il a été inculpé en août par un tribunal fédéral à Washington puis par la justice de l'État de Géorgie (sud-est) pour ses tentatives présumées illicites d'obtenir l'inversion des résultats de l'élection de 2020.

 

Ces poursuites historiques ont ouvert un débat juridique sur son éventuelle inéligibilité, entraînant des recours dans une dizaine d'États pour retirer Donald Trump des bulletins de vote pour la présidentielle de 2024. Si la plupart des tribunaux saisis ont jusqu'à présent rejeté les demandes en ce sens, la Cour suprême du Colorado doit prochainement statuer après avoir entendu mercredi les arguments des deux parties sur un appel d'une décision d'un tribunal de première instance.

Une juge de Denver, capitale de cet État de l'Ouest, a conclu le 17 novembre que Donald Trump s'était "livré à une rébellion le 6 janvier 2021" mais que le 14e amendement de la Constitution, invoqué pour réclamer son inéligibilité, ne s'appliquait pas à un président.