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Aviva Fried (correspondante aux États-Unis) / Crédits photo : ANDREW HARNIK / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
L'Ukraine attend toujours une aide militaire de 60 milliards de dollars promise par les États-Unis. Après des mois de blocage, le président républicain de la Chambre des représentants a opéré un surprenant revirement et il propose ce samedi une série de textes pour débloquer les financements.

L'Ukraine va-t-elle enfin obtenir l'aide militaire promise par les États-Unis, à hauteur de 60 milliards de dollars ? Après des mois de blocage et une situation qui se dégrade sur le front est ukrainien, les élus américains votent ce samedi pour mettre fin au suspense. De plus, le président républicain de la Chambre des représentants a opéré un surprenant revirement : il propose une série de textes pour débloquer les financements.

"Je préfère envoyer des munitions en Ukraine que des Américains"

Mike Johnson, le président de la Chambre des représentants, doit user de stratagèmes pour faire voter ses aides. Au lieu d'une seule loi qui engloberait tout, il a décidé d'en faire voter trois. Et l'une de ces dernières prévoit les 61 milliards de dollars pour l'Ukraine, notamment pour acheter du matériel militaire aux Américains. 

"Franchement, je préfère envoyer des munitions en Ukraine que des Américains. Mon fils va commencer l'Académie navale cet automne. C'est l'épreuve du feu pour moi comme pour beaucoup d'autres familles américaines. Ce n'est pas un jeu, ce n'est pas une blague", déclare-t-il, montrant qu'il ne souhaite plus tergiverser après des mois de statu quo.

Un panel de lois pour contenter les élus

Une autre loi accorde plus de 26 milliards de dollars à l'aide militaire pour Israël, ainsi qu'à l'aide humanitaire pour Gaza. Enfin, la troisième loi octroie 8 milliards de dollars à Taïwan. Un bricolage, mais qui permet de s'assurer le soutien de différentes factions. Les partisans d'Israël ne sont pas forcément les mêmes qui soutiennent l'aide à l'Ukraine. Pour faire passer la pilule, Mike Johnson a même prévu une quatrième loi visant à interdire TikTok.

Pourtant, des parlementaires de sa majorité, fidèles de Donald Trump, ont annoncé qu'il allait essayer de le faire tomber comme son prédécesseur, ce qui pourrait plonger la Chambre des représentants encore plus dans le chaos.