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Didier François, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Les services de renseignement américains enquêtent sur de possibles attaques aux ondes survenues ces derniers mois, dont l'une pourrait avoir eu lieu près de la Maison-Blanche sur un responsable de l'administration américaine. Des dizaines de diplomates avaient déjà été touchés à Cuba et en Chine entre 2016 et 2017.

Des responsables de la sécurité nationale à la Maison-Blanche auraient-ils été victimes d'attaques aux ondes sonores ? C'est un scénario de science-fiction sur lequel enquête le FBI, alors qu'un haut responsable de la présidence américaine pourrait avoir été victime d'une nouvelle arme étonnante lors d'une promenade à Washington.

Plusieurs cas similaires à Cuba et en Chine

Au parc de l’Ellipse, situé au sud de la Maison-Blanche - et donc extrêmement fréquenté par le personnel de la présidence -, un responsable du Conseil national de sécurité a fait une étrange expérience, en novembre dernier, juste après les élections. Un sifflement s'est mis à résonner dans ses oreilles et sa boîte crânienne, se transformant rapidement en une série de bourdonnements s'amplifiant jusqu'à en devenir insupportables. 

Le responsable s'effondre, perd l'équilibre, en proie à des vertiges et des maux de tête. Les jours qui suivent, de nouveaux symptômes s'ajoutent à la liste : acouphènes, troubles du sommeil, fort ralentissement cognitif...

Les agents du Secret service, qui sont chargés de la sécurité de la Maison-Blanche, se souviennent d’un étrange précédent. En 2016, à Cuba, 21 diplomates américains avaient présenté exactement les mêmes symptômes. L'année suivante, du personnel diplomatique à Canton, en Chine, étaient eux aussi frappés par ce même mal mystérieux. Une série d'épisodes qui ont mené à l'ouverture d'une enquête, menée par les meilleurs spécialistes médicaux américains.

Résultat : ces experts ont constaté des lésions cérébrales sur l'ensemble des patients examinés, vraisemblablement causées par une exposition trop importante à des ondes sonores pulsées de forte intensité.

Opération de surveillance agressive

De ces examens ressort l’hypothèse d’une attaque au canon à son. Un type de matériel qui existe bel et bien : le Long Range Acoustic Device, par exemple, équipe les forces de police américaines, et a déjà été utilisé à Pittsburg, en 2009, contre des émeutiers qui s’en prenaient au sommet du G20. Cette technologie utilise des infrasons très concentrés qui vont agir comme un coup de poing sonore si fort que cela peut même provoquer des vomissements.

Toutefois, cela ne provoque pas les symptômes constatés dans le cas des diplomates. Dans leur cas, ce qui est bien plus probable est qu'ils aient été soumis à une opération de surveillance un peu trop agressive, probablement du fait d'espions les écoutant en permanence avec du matériel d'interception, comme des micro directionnels. Ces outils auraient alors fini par créer autour de leur cible, une sorte de "cage de Faraday", la surexposition aux ondes provoquant dans ce cas des traumatismes crâniens sans qu'il n'y ait de choc physique direct.