Etats-Unis : arrestation d'un membre présumé de l'EI entré comme réfugié

Aux Etats-Unis, l'année 2018 pourrait enregistrer un plus bas historique en terme d'accueil de migrants.
Aux Etats-Unis, l'année 2018 pourrait enregistrer un plus bas historique en terme d'accueil de migrants. © AFP
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avec AFP
Cet homme originaire d'Irak, et arrivé aux Etats-Unis en 2014, est soupçonné d'appartenir à deux groupes terroristes implantés au Levant.

Les autorités américaines ont arrêté un membre présumé de l'organisation Etat islamique (EI) entré aux Etats-Unis en tant que réfugié irakien, soulevant des interrogations sur l'efficacité des procédures de contrôle des demandeurs de ce statut. Omar Ameen, 45 ans, a été arrêté mercredi à Sacramento, en Californie, par l'équipe spéciale de lutte contre le terrorisme de la police fédérale (FBI), trois mois après qu'un juge irakien a émis à son encontre un mandat d'arrêt pour le meurtre d'un policier en 2014, a indiqué le ministère américain de la Justice.

Un poseur de bombes ? Originaire de Rawa, dans la province d'al-Anbar, Omar Ameen est entré aux Etats-Unis en 2014 après avoir obtenu le statut de réfugié. Il a récemment fait une demande de "carte verte", qui permet de travailler et de résider de façon permanente dans le pays. Selon les autorités irakiennes, Oman Ameen appartiendrait à deux groupes djihadistes - Al-Qaïda en Irak et à l'EI - et aurait contribué à poser des engins explosifs artisanaux.

Une demande d'extradition de Bagdad. Elles l'accusent également d'avoir tué par balle un policier à Rawa le 22 juin 2014, au lendemain de la prise de la ville par l'EI. Ce meurtre présumé est à l'origine d'une demande d'extradition émanant de Bagdad. "M. Ameen a caché son appartenance à ces groupes terroristes lorsqu'il a demandé à obtenir le statut de réfugié et, plus tard, lorsqu'il a fait sa demande de carte verte aux Etats-Unis", a indiqué le ministère américain de la Justice. Son cas pourrait conforter la décision controversée de du président américain Donald Trump à l'automne 2017 de réduire considérablement le nombre de réfugiés accueillis aux Etats-Unis chaque année.

Une politique migratoire particulièrement restrictive. Ce dernier a fixé le quota à 45.000 pour l'année fiscale courant jusqu'au 30 septembre, un plus bas historique depuis le lancement de ce programme en 1980, contre 110.000 lors de la dernière année du mandat de son prédécesseur démocrate Barack Obama. Mais le total pourrait être bien inférieur au quota pour cette année : seulement 18.565 réfugiés avaient été acceptés par les Etats-Unis au 10 août, selon les chiffres du département d'Etat américain.