En Grèce, une grève de 24h fait rage pour dénoncer l'inflation historique

Athènes
© Louisa GOULIAMAKI / AFP
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Europe 1 avec AFP
Le Grèce est immobilisée par une grève générale d'une durée de 24 heures pour protester contre l'inflation historique, avec notamment la flambée des prix de l'électricité. En tout, 9.000 manifestants ont défilé dans les rues d'Athènes afin de réclamer davantage de mesures de défense du pouvoir d'achat face.

Les services publics, les transports maritimes, ferroviaires et urbains, ainsi qu'une majorité des entreprises privées de Grèce tournaient au ralenti lundi en raison d'une grève générale de 24 heures à l'appel des syndicats du privé et du public pour protester contre la flambée des prix. Les transports en commun athéniens fonctionnaient comme un dimanche tandis que les supermarchés et les magasins étaient fermés en ce lundi férié au lendemain du 1er-Mai.

Lors des traditionnels défilés de la Fête du travail dimanche, environ 9.000 manifestants ont battu le pavé à Athènes en réclamant du gouvernement grec davantage de mesures de défense du pouvoir d'achat face à l'impact de l'inflation sur les ménages.

Le prix de l'électricité a doublé

L'inflation en Grèce a atteint 9,4% en avril, selon l'office européen des statistiques Eurostat, un chiffre bien au-dessus de la moyenne européenne de 7,5%. En mars, d'après la même source, les seuls prix de l'électricité ne sont plus très loin d'avoir doublé à +79,3% en rythme annuel, sur fond de flambée des prix de l'énergie à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine.

Le gouvernement grec a octroyé des aides sociales d'un montant total de 4 milliards d'euros pour faire face à l'inflation rampante. Le 1er-Mai, le salaire minimum a également été augmenté de 50 euros par mois, et s'établit désormais à 713 euros brut.

Mais les syndicats et l'opposition de gauche jugent ces mesures insuffisantes et réclament notamment que le salaire minimum soit porté à 825 euros brut par mois.