EN DIRECT - Cessez-le-feu à Gaza : Benjamin Netanyahou annonce que 20 des otages israéliens sont vivants
Après deux années d’un conflit meurtrier, un tournant semble se dessiner à Gaza. Israël et le Hamas ont approuvé, dans la nuit du 8 au 9 octobre, la première phase d’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages, annoncé par Donald Trump. L'armée israélienne annonce que le cessez-le-feu à Gaza est entré en vigueur.
Après deux ans d’un conflit dévastateur, un espoir de paix émerge à Gaza. Dans la nuit du 8 au 9 octobre 2025, Israël et le Hamas ont approuvé la première phase du plan de paix, a fait savoir Donald Trump sur Truth.
Ce vendredi 10 octobre, le gouvernement israélien a annoncé avoir validé la première phase de l’accord prévoyant un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages. Malgré ce cessez-le-feu, des combats ont été signalés durant la nuit.
"Le gouvernement vient d'approuver le cadre pour la libération de tous les otages - qu'ils soient vivants ou décédés", indique le bureau du gouvernement, permettant l'entrée en vigueur de l'accord.
Les informations à retenir :
- Le gouvernement israélien approuve l'accord sur Gaza ce vendredi.
- Donald Trump a annoncé qu’il se rendrait au Moyen-Orient dans les prochains jours.
- L'armée israélienne annonce que le cessez-le-feu à Gaza est entré en vigueur depuis 09h GMT, soit 11h heure française
- 20 des otages israéliens à Gaza sont vivants, 28 sont morts, selon Benjamin Netanyahou.
Un cessez-le-feu à Gaza
L'armée israélienne a annoncé ce vendredi 10 octobre que le cessez-le-feu à Gaza était entré en vigueur depuis 09h00 GMT (12h00 heure locale).
"Depuis midi, les troupes de Tsahal (l'armée israélienne, NDLR) ont commencé à se positionner le long des (...) lignes de redéploiement en préparation de l'accord de cessez-le-feu et du retour des otages", affirme un communiqué militaire, qui précise que les "troupes du Commandement Sud (...) continueront d'éliminer toute menace immédiate."
20 otages israéliens en vie
Benjamin Netanyahou, lors d'une prise de parole télévisée, a assuré que 20 otages à Gaza étaient bel et bien vivants, mais que 28 autres étaient morts.
Le Premier ministre israélien a partagé son espoir de célébrer "un jour de joie nationale", au retour dès lundi soir des derniers otages du Hamas.
251 personnes enlevées et emmenées à Gaza
Cet accord, conclu dans la nuit de jeudi à vendredi en Égypte, s’inscrit dans un plan de paix en vingt points pour Gaza dévoilé le 29 septembre par Donald Trump. Il intervient après deux années d’un conflit dévastateur déclenché par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.
Sur les 251 personnes enlevées et emmenées à Gaza ce jour-là, 47 sont encore retenues, dont au moins 25 seraient mortes, selon l’armée israélienne. L’offensive de représailles lancée par Israël a, elle, fait des dizaines de milliers de victimes et provoqué une crise humanitaire majeure dans la bande de Gaza.
La libération des otages "devrait mettre fin à la guerre", a affirmé le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar. De son côté, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a indiqué avoir "reçu des assurances des médiateurs et de l’administration américaine confirmant que la guerre est totalement terminée".
"Ce qui s’est passé aujourd’hui est un moment historique", a déclaré pour sa part le président palestinien Mahmoud Abbas, dans un entretien exceptionnel accordé à une chaîne israélienne, où il a exprimé son souhait de "paix, de sécurité et de stabilité" entre Palestiniens et Israéliens.
Une venue propable de Donald Trump en Israël
Selon la porte-parole du Premier ministre israélien, Shosh Bedrosian, la première phase de l’accord a été signée en Égypte par toutes les parties et prévoit la libération de l’ensemble des otages, vivants ou décédés, sous 72 heures après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Les 20 captifs israéliens, dont on sait avec certitude qu'ils sont en vie, devraient retrouver la liberté ce lundi, donc après plus de deux ans de captivité. Immédiatement après leur libération, Israël libérera près de 2.000 détenus palestiniens, dont 250 terroristes condamnés à des peines de prison à perpétuité.
Une fois les détenus relâchés, le Hamas devra remettre les corps des otages morts en détention, leur nombre est estimé à 28. Il est à craindre qu'une partie ne soit jamais restituée. Le Hamas est parvenu en effet à convaincre les négociateurs américains qu'ils n'étaient pas en mesure de retrouver la totalité des corps des captifs morts dans la bande de Gaza.
L’armée israélienne se retirera alors de certaines zones de Gaza, tout en maintenant le contrôle d’environ la moitié du territoire.
L’accord, approuvé après plusieurs jours de négociations en Égypte, a été validé par le cabinet de sécurité israélien, malgré l’opposition du ministre d’extrême droite Itamar Ben Gvir. Donald Trump, à l’origine du plan, a annoncé qu’il se rendrait au Moyen-Orient dans les prochains jours, se félicitant de la libération imminente des otages.
La suite ?
Les discussions sur la deuxième phase du plan de paix doivent s’ouvrir immédiatement après la signature de l’accord, a indiqué un responsable du Hamas. Cette nouvelle étape prévoit notamment le désarmement du mouvement islamiste et le retrait progressif des troupes israéliennes de Gaza.
Donald Trump a confirmé ces points sans en préciser le calendrier, soulignant que la priorité restait la libération des otages.
L’accord prévoit également la création d’un "comité de la paix" présidé par l’ancien président américain pour superviser la transition politique à Gaza — une proposition rejetée par l’ensemble des factions palestiniennes.
200 militaires américains déployés
Par ailleurs, environ 200 militaires américains seront déployés pour superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu. Ils font partie du commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient, le CENTCOM, déjà déployé dans la région. Selon les médias américains, leur rôle sera "de superviser, d'observer et de s'assurer qu'il n'y a pas de violation ni d'incursion au-delà des frontières convenues par l'accord".
Même si leur position n'est pas encore connue, ces militaires ne seront pas déployés dans Gaza. Ils seront uniquement chargés d'observer et d'analyser, en collaboration avec les forces israéliennes et plusieurs autres pays, potentiellement l'Egypte, la Turquie et les Émirats Arabes Unis.
L'objectif est de créer ce qui est décrit comme une force de stabilisation internationale pour le territoire. Une opération en plusieurs étapes, qui devrait démarrer après les échanges d'otages et le retrait des troupes israéliennes de Gaza.
Le conflit, déclenché par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, a coûté la vie à 1 219 personnes en Israël et à plus de 67.000 Palestiniens, selon les bilans officiels.