Elizabeth II : François Hollande salue «la grande amie de la France» sur le registre de condoléances

François Hollande s'est rendu samedi à l'ambassade britannique à Paris pour signer le registre de condoléances.
François Hollande s'est rendu samedi à l'ambassade britannique à Paris pour signer le registre de condoléances. © GONZALO FUENTES / POOL / AFP
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avec AFP
"A la reine Elizabeth qui a défendu les valeurs de paix, de liberté et de démocratie" et "à la grande amie de la France": l'ex-président François Hollande s'est rendu samedi à l'ambassade britannique à Paris pour signer le registre de condoléances.

En sortant de l'ambassade, l'ex-chef d'Etat français a aussi salué Charles III, proclamé roi samedi, qui, pense-t-il, "aura une autre façon de faire, mais qui a aussi une passion qui est celle de la défense de l'environnement, de l'écologie". Il "sera utile dans les conférences internationales, qu'on entende aussi la voix de la famille royale, à cette occasion", alors que la nouvelle Première ministre conservatrice britannique Liz Truss a pris ses fonctions.

"Nous exprimons notre immense reconnaissance"

"A la grande amie de la France qui durant tout son règne a veillé à renforcer les liens entre nos deux pays et qui a suscité chez les Françaises et les Français de toutes générations et de toutes sensibilités respect et admiration, nous exprimons notre immense reconnaissance et partageons le chagrin de la famille royale et du peuple britannique", a-t-il écrit, selon le texte consulté par des journalistes de l'AFP.

Interrogé à sa sortie sur sa rencontre avec Elizabeth II à l'occasion de sa dernière visite d'Etat en France en 2014, il a raconté comment "elle avait tenu, malgré déjà une fatigue, à être en France" pour le 70e anniversaire du Débarquement.

Lors du trajet en voiture entre l'Arc de Triomphe et le palais de l'Elysée, "je n'avais jamais vu - et j'ai reçu beaucoup de chefs d'État - une telle ferveur des Françaises et des Français sur cette avenue des Champs-Élysées (...) Ils étaient même sur les toits", a-t-il relaté.

"La conjugaison d'une austérité mais d'une familiarité et d'une élégance"

Il s'est également souvenu de la Garde républicaine jouant les Beatles pour répondre au souhait de la reine, soulignant aussi "son goût pour la culture française et d'une manière générale pour les arts". "C'était ça la reine", "cette conjugaison à la fois d'une austérité liée à son statut, mais aussi d'une familiarité et d'une élégance".

Elle avait aussi "cette volonté de garder le lien entre la France et le Royaume-Uni. Et au-delà de ce qui a pu séparer - de ce qui peut toujours nous séparer comme le Brexit - elle était là pour nous montrer que le lien entre la France et le Royaume-Uni est indestructible et indéfectible", a-t-il souligné.