ÉDITO - Charlie Kirk : en France «certains sont presque en train de justifier cet assassinat», s'indigne Laurent Tessier
Laurent Tessier
Quelques heures après l'assassinat du militant pro-Trump Charlie Kirk en pleine réunion publique, Laurent Tessier revient sur les réactions de ceux qui, en France, "étaient presque en train de justifier" cet acte. Pour lui, "c'est la liberté d'expression qui a été attaqué aux Etats-Unis".
>> L'influenceur américain Charlie Kirk, porte-drapeau de la jeunesse pro-Trump, a été tué par balle mercredi lors d'une réunion publique sur le campus de l'université de la vallée de l'Utah, à Orem, à une soixantaine de kilomètres au sud de Salt Lake City, dans l'ouest des États-Unis. Interrogé sur les tueries de masse, selon des témoins, le coup de feu retentit, le militant de 31 ans s'effondre et est évacué. Sa mort est annoncée en fin d'après-midi par Donald Trump lui-même. "Le grand et même légendaire Charlie Kirk est mort", écrit-il.
Un assassinat à l'origine d'une vague de réactions chez les responsables poilitiques américains de tous bords. Et si certains dirigeants comme Giorgia Meloni, le Premier ministre canadien Mark Carney, Benjamin Netanyahu ont fait part de leur indignation, en France, Laurent Tessier a remarqué que certains "étaient presque en train de justifier cet assassinat".
"C'est la liberté d'expression qui a été attaquée aux Etats-Unis"
"Charlie Kirk, 31 ans, a été tué pour ses idées, ses discours contre l'idéologie woke, contre l'extrême-gauche. Il faut que chacun se rende bien compte que c'est la liberté d'expression qui a été attaqué aux États-Unis il y a quelques heures. On parle d'un homme, un père de famille, tué par balle en pleine réunion publique sur le campus d'université dans l'Utah. Encore une fois, pour ses idées, pour ses idées.
Dès hier soir, certains étaient presque en train de justifier cet assassinat. Comme Sergueï Jirnov, présenté comme un ancien officier du KGB, mercredi soir sur LCI : 'Vous oubliez quand même que quand Trump avec MAGA [Make America Great Again, ndlr] insulte quasiment toute l'Amérique et provoque de la haine, et déverse de la haine à longueur de la journée, il reçoit ce qu'il a fait [il sème ce qu'il récolte, ndlr].'
Et le directeur de la rédaction du Figaro Magazine, Guillaume Roquette de réagir immédiatement : 'Qu'est-ce que vous venez de dire, Sergueï ? Vous venez dire que c'était de la faute des républicains, si des républicains sont assassinés ?'
La "machine anti-Trump" réactivée
Mais quelques secondes après, la chercheuse Samantha de Bendern prenait la parole, comme lors de la présidentielle américaine, la machine anti-Trump avec les pires comparaisons possibles s'est réactivée. 'Si on prend des discours et des phrases prononcées par Donald Trump et on les compare à des phrases qui sont prononcer par Hitler, il y a une grande ressemblance.'
Voilà, une partie de l'espace médiatique va mettre sur la table tous ces arguments dans les prochaines heures. C'est la faute de Donald Trump. En attendant, un homme a été tué, Charlie Kirk, pour que tout le monde se rende bien compte. L'influenceur de droite avait 7 millions d'abonnés sur le réseau social Instagram, près de 4 millions sur YouTube.
"On ne va pas pleurer ce genre de personne"
Un podcaster à succès, comme on dit, la voix des jeunes conservateurs. Et en France, voilà la réaction d'un YouTubeur d'extrême gauche aux milliers d'abonnés, donc des jeunes qui l'écoutent. 'En fait, ce mec-là faisait la promotion de la haine pour ses intérêts financiers. C'est pas normal de se faire exécuter en public, sans justice, sans rien. Mais on ne va pas pleurer, voilà moi je vous le dis, on ne va pas pleurer ce genre de personne.'
Charlie Kirk portait hier lors de la réunion publique avant d'être tué un t-shirt blanc avec écrit le mot 'freedom', 'liberté', tout un symbole en France. Marion Maréchal a réagi : 'La gauche radicale va maintenant jusqu'à recourir de nouveau aux assassinats politiques.' Tout comme Jordan Bardella qui dénonce : 'la rhétorique déshumanisante de la gauche et son intolérance alimentent la violence politique'.
D'ailleurs qui réagira à gauche en France aujourd'hui ? Hier [mercredi,ndlr], l'extrême-gauche dans nos rues s'en prenait à nos policiers, commettait des dégradations, des incendies. Quelle est la prochaine étape ? Nous devons tous nous inquiéter, nous indigner de ce qui s'est passé aux États-Unis et la mort de Charlie Kirk."