Donald Trump/Ted Cruz : la guerre est déclarée

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avec AFP , modifié à
ETATS-UNIS -  Les deux candidats républicains à la Maison-Blanche s’attaquent (enfin) ouvertement, à deux semaines des  primaires.

Que la partie commence ! Donald Trump, grand favori des primaires des républicains en vue de l'élection présidentielle américaine, et son principal rival du moment, Ted Cruz, ont déterré la hache de guerre, jeudi, pendant un débat tendu en Caroline du Sud.

Trump immisce le doute. Le magnat de l'immobilier a donné le ton en mettant en doute le droit de Ted Cruz à briguer la présidence. Le sénateur du Texas est né au Canada d'une mère américaine et d'un père cubain. Or, la Constitution américaine stipule que pour prétendre à la fonction présidentielle, le candidat doit-être né américain.

" Depuis septembre, la Constitution n'a pas changé mais les sondages, si. "

 

Ted Cruz a riposté en accusant Donald Trump de chercher à salir son image parce qu'il est donné en tête par certains sondages dans l'Iowa, Etat qui ouvrira le bal des primaires le 1er février. Cruz a rappelé que Trump avait déjà demandé en septembre dernier à ses avocats de vérifier si le sénateur était éligible à la Maison-Blanche. Leur réponse avait été positive.

"Depuis septembre, la Constitution n'a pas changé mais les sondages, si", a raillé Cruz. "Je vois que Donald est consterné de voir sa cote baisser dans l'Iowa, mais les faits et la loi sont incontestables".

Le duo se transforme en duel. Les relations entre les deux hommes étaient plutôt cordiales depuis le début de la course à l'investiture républicaine, Trump ayant réservé ses piques à d'autres adversaires, comme le sénateur de Floride Marco Rubio, le neurochirurgien à la retraite Ben Carson, l'ancien gouverneur de Floride Jeb Bush ou celui du New Jersey Chris Christie.

"Trump le New-Yorkais". Mais la trêve a été définitivement rompue jeudi lorsque Cruz est passé à l'offensive contre les "valeurs new-yorkaises" de Trump, dont la tour de verre et d'acier, siège de son empire immobilier, domine Central Park. "Tout le monde sait que les valeurs de New York sont social-libérales, pro-avortement et pro-mariage gay", a lancé le sénateur texan à son rival.

Trump lui a rétorqué que contrairement aux New-Yorkais, Cruz n'avait pas "senti l'odeur de la mort" pendant des mois après les attentats du 11 septembre 2001, et que sa réflexion était "particulièrement insultante" pour les habitants de sa ville natale.

Trump toujours en tête. Le dernier sondage Reuters/Ispos, en date du 12 janvier, donnait une très large avance à Donald Trump dans la course à l'investiture républicaine. Le milliardaire récolterait 39% des intentions de vote au niveau national contre seulement 14,5% pour Ted Cruz, 10,6% pour Jeb Bush, 9,6% pour Ben Carson et 6,7% pour Marco Rubio.