Publicité
Publicité

Divorce, mariage, vie quotidienne : des «conseils de la charia» ou tribunaux islamiques fleurissent au Royaume-Uni

Caroline Baudry - Mis à jour le . 1 min

Selon une enquête du quotidien britannique "Times", il existe désormais 82 tribunaux islamiques au Royaume-Uni qui prononcent des fatwas, des décisions juridiques religieuses et qui régissent surtout la vie de familles musulmanes selon les préceptes de la charia, et cela en dehors de tout cadre légal. Une justice parallèle à laquelle de plus en plus de croyants font appel.

Londres a-t-elle baissé les bras face à l'islam radical ? Dans certains quartiers de la capitale britannique, on vit à l'heure de la charia. Le Times en a fait sa Une il y a moins d'un mois, signe que le sujet est pris très au sérieux. Selon nos confrères, il existe 82 tribunaux de la charia. Une justice rendue par les islamistes en dehors de tout cadre légal. Ces décisions régissent la vie des familles musulmanes. Une justice parallèle à laquelle de plus en plus de croyants font appel.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Même quand il y a des violences conjugales, ils disent 'où sont les preuves ?'"

"Islamic Charia Council", peut-on lire en grandes lettres sur un bâtiment de Londres. Entre ces murs, des hommes concluent des mariages et règlent les divorces religieux. Pour un homme, il suffit de prononcer trois fois le mot divorce. Pour une femme, c'est le parcours du combattant. Shahista Gohir est députée, fondatrice du réseau des femmes musulmanes. "Beaucoup de femmes musulmanes nous contactent et se plaignent de ces cours de la charia, comme quand ils prennent beaucoup de temps pour prononcer le divorce, quand ils prennent le parti du mari et même quand il y a des violences conjugales, ils disent 'où sont les preuves ?'", affirme-t-elle.

"Une version très fondamentaliste et conservatrice de l'islam"

100.000 mariages sont enregistrés devant ces cours dans le pays. Sur quatre millions de musulmans, le phénomène est contenu mais Stephen Evans dénonce le glissement au grand jour vers une justice parallèle. Il dirige la "National secular society" qui milite pour une société laïque. "Ce qu'ils font, c'est saper le principe fondamental de l'égalité entre les citoyens. L'idée d'une loi unique pour tous. Les personnes qui dirigent les conseils de la charia opèrent à partir d'une version très fondamentaliste et conservatrice de l'islam", avance-t-il.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Les autorités se heurtent à des décennies de liberté religieuse dans le pays. Leur piste pour faire reculer la charia : rendre le mariage civil obligatoire avant tout mariage religieux, comme en France. 

Cet article vous a plu ? Vous aimerez aussi...
Recevoir la newsletter International
Plus d'articles à découvrir