Crash dans le Sinaï : des bruits suspects dans le cockpit

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Gwendoline Debono avec M.D
L’analyse des deux boîtes noires a commencé mardi en Egypte. Des bruits inhabituels auraient été entendus juste avant le crash.

De quels bruits s’agit-il ? Deux agences de presse russes rapportent, mercredi, que des bruits suspects ont été entendus à bord de l’Airbus A321 de la compagnie Metrojet, juste avant qu’il ne s’écrase dans le désert du Sinaï avec ses 224 passagers  et membres d’équipage. Ce sont des sources ayant eu accès aux enregistrements des voix du cockpit qui ont révélé ces informations.

Tout s’est passé en 25 secondes. Si on ignore la nature de ces bruits, ces sources ont la conviction que l’équipage a été surpris par un événement extrêmement soudain. Les données d’altitude et de vitesse le confirment. Tout s’est passé en 25 secondes.

Juste avant le crash, un satellite américain a repéré un flash de chaleur en provenance de l’appareil. Mais on ne sait pas s’il s’agit d’un réservoir qui s’est enflammé ou d’une bombe qui a explosé. Les autorités américaines disent ne pas exclure cette possibilité. Pour les experts, même un engin explosif de petite taille est suffisant pour ouvrir une brèche dans la carlingue et disloquer ainsi l'appareil en raison de la pressurisation à haute altitude.

Une nouvelle vidéo de l’EI. Dans la nuit de mardi à mercredi, des djihadistes du groupe Etat islamique, basés à Mossoul, ont diffusé une vidéo dans laquelle ils endossent une nouvelle fois la responsabilité de l’accident. Un homme s’adresse à Vladimir Poutine, en russe : "comme tu nous bombardes avec ton aviation, nous avons frappé un de tes avions". Cette vidéo n’a toutefois pas encore été authentifiée. Mais il est d'ores et déjà exclu que l'avion ait pu être atteint à près de 10.000 mètres d'altitude par un missile tiré de l'épaule du type de ceux dont dispose l'EI dans le Sinaï.

La piste de l’avion  endommagé. Si la piste de l’attentat est prise au sérieux, les experts travaillent sur d’autres scénarios comme celui où une partie de l’appareil se décroche et provoque la dislocation. Cette hypothèse est considérée avec attention. Plusieurs spécialistes aéronautiques rappellent, d'ailleurs, que la queue de l’Airbus avait été endommagée lors d’un violent atterrissage à l’aéroport du Caire en novembre 2001.