Malte La Valette 1:23
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Damien Mestre, édité par Romain David
Une centaine d'adolescents français qui faisaient un séjour linguistique sur l'île de Malte ont été placés en quatorzaine après l'apparition d'un cluster. Au micro d'Europe 1, les familles expriment leur inquiétude sur les conditions précaires de leur isolement.

Ils seraient une centaine d'adolescents français à se retrouver coincés en ce moment à Malte. Ils ont profité de la fin de l'année pour réaliser un séjour linguistique sur cette île très touristique qui accueille chaque année des milliers d'étudiants. Sauf que le Covid-19 est passé par là : certains sont positifs, beaucoup d'autres cas contact. Et comme la réglementation maltaise est sévère, ils se sont vus imposer une quatorzaine obligatoire, sans possibilité de rentrer en France, au plus grand désarroi des familles interrogées par Europe 1.

"Je ne peux pas sortir, même si mon test est négatif." Jules a 16 ans et comme des dizaines d'autres adolescents, il a reçu un courrier du gouvernement maltais. Il est en cas contact et doit rester enfermé dans sa chambre pendant quatorze jours alors qu'il pensait rentrer en France. "Mes parents ont envoyé des messages à Malte, au gouvernement. Pas de réponse. Il n'y a pas vraiment de solution", nous explique-t-il par téléphone.

La situation est assez confuse. Des clusters importants se seraient déclarés chez ces jeunes étudiants, peut-être à cause des soirées match pendant l'Euro.

"Ma fille se soigne avec le reste de Doliprane qu'on lui a donné"

À plus de 2.000 kilomètres de là, c'est la panique pour les parents. "Ma fille n'a même pas sa valise. La douche ne marche pas dans sa chambre. Ils sont cloîtrés", rapporte un père de famille. "Ma fille est malade. Elle a de la fièvre, mal à la gorge, à la tête et dans la poitrine. Elle se soigne avec le reste de Doliprane qu'on lui a donné quand elle est partie", s'indigne-t-il.

De leur côté, les autorités françaises tempèrent, expliquent être attentives à la situation et indiquent prendre contact avec les familles qui se seraient signalées pour les accompagner durant cette quarantaine.