vaccin sinopharm 1:21
  • Copié
Isabelle Ory, édité par Margaux Lannuzel
Entre les pays qui ont commandé des vaccins chinois ou russes non-validés par l'UE et ceux qui ont misé sur le vaccin AstraZeneca, dont les doses se font attendre, la situation de plusieurs Etats de l'Est inquiète l'Union européenne, dans un contexte de libre circulation des personnes. 
DÉCRYPTAGE

Alors que l'Europe vient de passer le cap du million de morts du Covid-19, on parle beaucoup des vagues successives en France, en Allemagne ou encore en Espagne. Mais on le sait peu : parmi les pays où l'épidémie fait le plus de ravages, beaucoup sont à l'Est, comme la République Tchèque, la Bulgarie, la Hongrie ou encore la Slovénie. Beaucoup de ces pays ont un point commun : celui d'avoir acheté des vaccins russes et chinois qui ne fonctionnent pas. Et la situation pourrait devenir problématique pour toute l'Union européenne, un espace commun de libre circulation. 

Un certificat sanitaire pour valoriser les vaccins reconnus en Europe

Deux problèmes majeurs ont été identifiés. D'abord, certains pays ont misé sur des vaccins non validés par l'Agence européenne du médicament. C'est surtout le cas en Hongrie, où un million de personnes ont été vaccinées avec le Sinopharm chinois, dont l'efficacité est aujourd'hui contestée. Les Tchèques et les Slovaques attendent, eux, de leur côté, des livraisons de Spoutnik russe.

La réponse européenne sur ce point sera le certificat sanitaire que préparent les 27 pour la fin juin. Pour passer les frontières et venir en France, par exemple, seuls les vaccins reconnus en Europe seront valables.

Pas assez de dose dans certains pays de l'Est

Deuxième problème : d'autres pays de l'Est ne vaccinent pas assez.  La Bulgarie ou la Lettonie, par exemple, ont vacciné deux fois moins que la moyenne européenne. Ces pays avaient misé sur AstraZeneca et pas sur les vaccins ARN messager plus chers, donc ils ont moins de doses.

Là, la réponse, consiste en une plus grande solidarité européenne. Récemment, cinq pays d'Europe de l'Est ont reçu plus de doses de Pfizer que la part qui aurait normalement dû leur être attribuée.