Donald Trump bloque le plan de relance depuis son vote au Congrès, lundi. 1:17
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Benoit Clair, correspondant aux Etats-Unis, avec AFP
Aux Etats-Unis, la signature par Donald Trump du plan de relance voté par le Congrès se fait toujours attendre. Celle-ci est pourtant indispensable pour débloquer les 900 milliards de dollars d’aides dont ont besoin 14 millions d’Américains qui, autrement, vont se retrouver dès lundi sans allocation chômage et couverture santé. 

Après des mois de tractations, les parlementaires américains ont adopté lundi un plan de soutien à l'économie de quelque 900 milliards de dollars. Mais Donald Trump l'a rejeté, demandant entre autres une hausse des aides directes aux ménages les plus vulnérables. Les démocrates ne sont pas réfractaires à l’idée mais un amendement en ce sens a été bloqué à la Chambre des représentants par la minorité républicaine. Dans l'attente d'une signature, la situation se tend.

Aux abonnés absents

Le président est aux abonnés absents depuis jeudi, parti avec quelques amis dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. La Maison-Blanche affirme que son agenda est chargé, mais les journalistes présents sur place affirment l’avoir surtout vu jouer au golf. Joe Biden, lui, occupe le terrain médiatique et ne mâche pas ses mots sur l’urgence de la situation. Samedi, il a mis en garde contre les "conséquences dévastatrices" de cette absence de signature.

"Ce plan est juste un premier pas, c’est un paiement. Il y a beaucoup à faire, on a besoin de plus d’aides, plus de fonds pour des millions de familles qui ne vont pas manger à leur faim, qui ne peuvent payer ni leur loyer ni leur crédit." Joe Biden, a notamment évoqué l'expiration depuis samedi des allocations chômage pour 10 millions de personnes et la fin du financement actuel des services de l'État le 28 décembre.

Transition entravée

Les conseillers du président élu, qui prendra ses fonctions dans trois semaines, s’agacent du peu d’empressement mis par l’équipe sortante à leur passer les dossiers et informations. Ainsi les briefings diplomatiques quotidiens qui permettent de prendre la température du monde en temps réel arrivent au compte-goutte, tout comme les rapports militaires du Pentagone, comme si le locataire actuel de Pennsylvania Avenue voulait exister jusqu’au dernier jour.