Comment vivent les réfugiés ramenés en Italie par le pape ?

Le pape François lors de sa visite à Lesbos samedi.
Le pape François lors de sa visite à Lesbos samedi. © AFP
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Virginie Riva avec GM , modifié à
Le pape avait profité de son voyage en Grèce samedi pour ramener douze réfugiés en Italie à son retour.

C'est l'image qui restera de la visite du pape sur l'île Grecque de Lesbos samedi, celle du pontife, dans son avion, entouré par trois familles de migrants pour les ramener au Vatican. Prenant tout le monde de court, le pape a ramené à Rome douze réfugiés syriens, tous musulmans et les accueille depuis samedi soir dans le centre de Rome aux frais du Vatican.

Un changement de vie. Pour ces trois familles, il s'agit d'un total changement de vie et elles réalisent enfin la chance qu'ils ont eue. Depuis leur arrivée à Rome, leurs téléphones n'arrêtent pas de sonner. Des coups de fil de leurs proches restés en Syrie, réfugiés au au Liban, ou partis en Europe, qui ont appris la nouvelle en voyant leurs visages à la télévision. Pour eux, ces coups de fils sont important et atténuent quelque peu la tristesse que tous ont ressenti lorsqu'ils ont découvert sur internet, à leur arrivée, les commentaires très négatifs envers ce geste du pape.

Reconstruire leur vie. A Rome, ils ont par exemple pu emmener les enfants chez le médecin et commencer à parler aussi aux volontaires de l’association San Egidio de leurs souffrances. Parmi les familles arrivées en Italie l'une d'elles, venue de Deir Azzor, la zone contrôlée par Daech, a par exemple été séquestrée pendant une semaine. Ici, enfin, ils peuvent envisager reconstruire leur vie et penser à retravailler. Tous se sont déjà inscrits aux cours d'italien donnés par l'association pour apprendre la langue de ce qui sera, pour quelques temps au moins, leur pays.

Les demandes d'asiles faites. Surtout, entrés sur le sol italien en règle avec un visa, dès leur arrivée à l'aéroport ils ont pu faire leur demande d'asile et devraient donc obtenir un permis de séjour dans les jours à venir. La fin d'un long chemin pour eux. Dans les mois à venir, certains pensent rester en Italie, mais une autre famille confie vouloir, dans quelques temps, rejoindre un parent installé à Rennes.