Comment l'élection de Léon XIV peut renflouer les caisses du Vatican
Dans "On marche sur la tête", l'historien du Saint-Siège Christophe Dickes, explique pourquoi, selon lui, le choix d'un Américain à la tête de l'Église a un aspect financier pour le Vatican. D'après ce spécialiste, la simple élection de Léon XIV pourrait aider à renflouer les caisses de ce territoire. Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
Si beaucoup se demande si l'élection du pape revêt un caractère politique, l'accession au pontificat de Léon XIV semble avoir un aspect... financier. C'est en tout cas ce qu'explique, dans On marche sur la tête, Christophe Dickes, historien du Saint-Siège.
L'Église américaine, un des grands contributeurs du Vatican
"Je crois qu'un des choix des cardinaux, c'était de renouer les liens qui existent entre Rome et les États-Unis. Non pas simplement sur le plan politique, mais sur le plan ecclésiologique, c'est-à-dire la vie de l'Église", avance cet expert. "Car il y a eu un fossé entre l'Église américaine et le pape François. Et le problème de ce fossé, c'est qu'il est aussi financier, puisqu'un des grands contributeurs des finances vaticanes, ça a été l'Église américaine. Or, cette dernière, à cause des critiques de l'Occident et du libéralisme du pape François, a arrêté de donner, ou en tous les cas a moins donné au Vatican", rappelle ce spécialiste.
Une situation d'autant plus embêtante que le Vatican a besoin d'argent. Car l'image d'un territoire riche est loin d'être réelle, selon Christophe Dickes. "Le Vatican a un budget d'un milliard, soit l'équivalent d'une région française. Et il a un déficit de 70 millions qu'il faut combler. Et je pense que les États-Unis vont contribuer à combler ce déficit."