Climat : "nous n'avançons pas assez vite" avertit Obama

© Capture d'écran Maison Blanche
  • Copié
N.M. avec AFP , modifié à
Lors d'un déplacement en Alaska, le président américain a aussi tancé les élus républicains qui relativisent la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique. 

A cinq mois de la COP21 qui doit se dérouler à Paris, le président américain Barack Obama a lancé lundi depuis l'Alaska une mise en garde à la communauté internationale sur le climat. "Nous n'agissons pas assez vite, nous n'avançons pas assez vite", a-t-il déclaré lors d'une conférence internationale sur l'Arctique. Deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine, les Etats-Unis se sont engagés sur une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025 par rapport à 2005.

"Une menace lointaine" devenue "réalité". "Le climat change plus rapidement que nos efforts pour y répondre", a déclaré le président des Etats-Unis. "Aucune des nations représentées ici n'avance assez vite", a-t-il martelé dans un discours au ton sombre dans lequel il s'est longuement attardé sur les impacts dévastateurs des changements à venir en l'absence d'une réaction forte et coordonnée de l'ensemble des pays de la planète.

L'objectif de la communauté internationale est de limiter à 2°C la hausse des températures pour éviter un emballement climatique. "La science est de plus en plus précise et prouve que ce qui fut une menace lointaine est désormais une réalité", a-t-il poursuivi, évoquant "un défi qui définira les contours de ce siècle de manière plus spectaculaire que tout autre".

Les élus républicains dans le viseur. Le président américain a également profité de cette allocution dans un Etat qui se trouve en première ligne face au réchauffement pour dénoncer l'attitude de nombres d'élus républicains qui contestent la responsabilité humaine dans les changements en cours. "Nous pouvons avoir un débat légitime sur la façon de répondre à ce problème, nous ne pouvons nier la science", a-t-il lancé. "Ce n'est plus l'heure de plaider l'ignorance", a-t-il ajouté à l'attention des élus qui répondent qu'ils ne sont "pas scientifiques" lorsqu'ils sont interrogés sur le sujet. "Ceux qui veulent ignorer la science sont de plus en plus seuls, ils sont sur une île qui est en train de disparaître", a encore ajoute le président démocrate. Le chef de l'exécutif vient d'imposer - au grand dam de ses adversaires républicains au Congrès - des normes très strictes pour réduire les émissions de CO2 des centrales électriques.