COP22 1:07
  • Copié
La COP22 s’est achevée vendredi à Marrakech. Malgré l’adoption d’un programme de travail pour appliquer l’accord signé à Paris il y a un an, le bilan est globalement mitigé.

Pendant deux semaines, 190 pays étaient réunis à Marrakech pour la COP22. Ce devait être la COP de l’action, des solutions concrètes mais les négociateurs se montrent déçus, expliquant que "les débats ont été trop chaotiques".

"On attendait une prise de leadership." "La COP22 est une occasion manquée de montrer qu’il y a un sursaut politique après l’élection de Donald Trump, explique Lucile Dufour de Réseau Action Climat. On attendait une prise de leadership de la part des autres Etats développés pour montrer que, quoi qu’il se passe d’un point de vue international, ils seront présents pour remplir les engagements de l’accord de Paris."

Dans le viseur : la trop faible volonté politique pour imposer une plus grande participation financière des Etats ou prendre des mesures immédiates contre les énergies fossiles. En revanche, l’aide pour protéger les populations des conséquences du réchauffement climatique va doubler. Une consolation pour les pays insulaires.

"Américains, sauvez nous maintenant !" Toutefois, Frank Bainimarama, le Premier ministre des îles Fidji, président de la future COP23, implore les Etats-Unis, deuxième émetteur mondial de CO2, de s’investir. "J’implore Donald Trump de montrer sa puissance en oubliant que le réchauffement climatique est une farce, explique-t-il. Vous, Américains qui êtes venus nous sauver en 1945, sauvez nous maintenant !" Pour sauver la planète, il faut mobiliser 100 milliards de dollars d’ici quatre. Il en manquerait encore plus du tiers pour l’instant.