Le président chinois Xi Jinping a tenu son premier discours après sa réélection pour un troisième mandat à la tête du pays. 1:16
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Sébastien Le Belzic (correspondant en Chine), édité par Romain Rouillard , modifié à
Officiellement intronisé à la tête de la Chine pour un troisième mandat ce dimanche, Xi Jinping a tenu dans la foulée un premier discours dans lequel il était question de renforcement de la sécurité nationale et de l'armée populaire de Libération. Tout en fustigeant les "forces extérieures" qui adressent un soutien militaire à Taïwan.

C'est du jamais-vu depuis Mao Zedong. Ce week-end, le président chinois Xi Jinping a été reconduit à la tête du pays pour un troisième mandat. Au pouvoir depuis 2013, le dirigeant de 69 ans a tenu un premier discours qui s'est conclu sous un tonnerre d'applaudissements. Une prise de parole très va-t-en-guerre dans laquelle Xi Jinping a notamment appelé à renforcer l'armée et mis en garde contre les risques pesant sur l'empire du milieu. 

"Nous devons promouvoir pleinement la modernisation de la défense nationale et des forces armées en construisant une grande muraille d'acier qui protège efficacement la souveraineté nationale, la sécurité et les intérêts du développement de notre pays", a déclaré le dirigeant devant quelque 3.000 députés réunis au Palais du peuple à Pékin depuis plus d’une semaine maintenant. 

Xi Jinping dénonce des "forces extérieures"

Selon Xi Jinping, cette stabilité est une condition préalable à la prospérité. Le président chinois a ensuite fustigé les "forces extérieures" qui se penchent sur la situation de Taïwan, ciblant sans les nommer les États-Unis. Washington fournit depuis plusieurs décennies une aide militaire à l'île, que Pékin considère comme l'une de ses provinces, et a récemment renforcé les ventes d'armes à destination de Taipei. 

Un soutien, évalué à plus de 600 millions de dollars depuis le début du mois, qui comprend notamment des missiles air-sol supersoniques.