L'Allemagne et les Etats-Unis ont annoncé la livraison de chars à l'Ukraine. 1:46
  • Copié
William Molinié
Les chars lourds occidentaux arrivent en Ukraine. L'Allemagne a accepté mercredi de livrer des Leopard 2 à Kiev, suivi des États-Unis qui enverront 31 chars Abrams. Des chars "qui brûleront", prévient le Kremlin. Dans l'hypothèse d'une contre-offensive russe dans les prochaines semaines, ces chars vont-ils vraiment faire la différence sur le champ de bataille ?

L'Allemagne a annoncé mercredi la livraison des chars allemands Leopard 2 à Kiev, ouvrant ainsi la voie aux autres pays européens comme la Pologne ou la Norvège qui possèdent, eux aussi, ces chars lourds de fabrication allemande. Quelques heures après cette autorisation, les Américains ont de leur côté annoncé la livraison prochaine de 31 chars d'assaut Abrams. Dans l'hypothèse d'une contre-offensive russe fin février, début mars, que va changer l'envoi de ces chars sur le terrain ?

Près de 1.000 chars ukrainiens détruits depuis le début de la guerre

Ces chars vont permettre à l’armée ukrainienne de régénérer ses stocks. Elle est partie dans la guerre il y a près d’un an avec 2.000 chars, certains de fabrication soviétique donc anciens. Mais depuis l’invasion russe, la moitié a été détruite. Kiev va donc retrouver une puissance de feu indéniable. D’autant que les chars occidentaux promis peuvent tirer pour certains d’entre eux jusqu’à 4 km de distance contre 3 km pour les blindés russes.

Pour autant, la question centrale reste le nombre de chars disponibles. Les Occidentaux ne concèderont pas la totalité de leurs stocks. Ils se sont engagés sur une centaine d’unités quand les Ukrainiens en réclament 300 pour pouvoir contrer le Kremlin sur le champ de bataille.

Après les chars, les avions de combat ?

Cette promesse de livraison conforte surtout les Ukrainiens du soutien occidental. Une source militaire s’interroge : "Après les chars, quelle sera la prochaine étape ? Sans doute les avions de combat", entrevoit-elle. Les chasseurs américains F35, très convoités par Kiev depuis le début de la guerre. Un armement, qui jusqu’à présent, a toujours été refusé en raison du risque d’escalade.