Cesare Battisti : l'Italie sera satisfaite "quand il sera extradé"

Réfugié au Brésil depuis 2004, Cesare Battisti clame son innocence.
Réfugié au Brésil depuis 2004, Cesare Battisti clame son innocence. © AFP
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avec AFP
Pour le ministre de la Justice italien, Alfonso Bonafede, Rome ne sera satisfaite que lorsque l'ancien militant d'extrême gauche italien réclamé par la justice de son pays sera extradé. 

Rome sera satisfaite seulement quand Cesare Battisti, l'ancien militant d'extrême gauche italien réclamé par la justice de son pays après une condamnation pour quatre homicides, "sera extradé vers l'Italie", a déclaré vendredi le ministre de la Justice Alfonso Bonafede.

"La Cour suprême brésilienne a ordonné l'arrestation de Cesare Battisti. Notre requête de rejeter son recours a été acceptée. C'est à cela que le ministère de la Justice travaille depuis longtemps. Mais nous ne serons satisfaits que lorsque Battisti sera extradé vers l'Italie", a écrit Alfonso Bonafede sur Twitter.

"Ca me rend fou de rage". "Un condamné à perpétuité qui profite de la vie sur les plages du Brésil, au mépris des victimes, ça me rend fou de rage. Je reconnaîtrai un grand mérite au président Bolsonaro s'il aide l'Italie à obtenir justice en 'offrant' à Battisti un avenir dans nos prisons", a réagi vendredi le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini (extrême droite). Un juge de la Cour suprême brésilienne a ordonné jeudi l'arrestation "en vue d'une extradition" de Cesare Battisti.

Condamné pour quatre meurtres. Cesare Battisti, 63 ans, a été condamné en 1993 à la réclusion à perpétuité pour quatre meurtres et complicité de meurtres à la fin des années 1970. Réfugié au Brésil depuis 2004, il clame son innocence. "Espérons que son extradition sera rapidement confirmée, ici les prisons de son pays l'attendent les bras ouverts", a commenté Giorgia Meloni, chef du petit parti d'extrême droite Fratelli d'Italia (FDI).

Une promesse de Jair Bolsonaro. La décision judiciaire brésilienne de jeudi va dans le sens des promesses électorales du président élu d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui souhaite une extradition. "Nous montrerons au monde notre engagement dans la lutte contre le terrorisme", avait dit Jair Bolsonaro en octobre, critiquant un personnage "adoré par la gauche brésilienne". Cette promesse avait été saluée par Matteo Salvini. Il avait espéré le renvoi vers l'Italie du "terroriste rouge", en saluant sur Twitter la victoire électorale de Jair Bolsonaro.