Brésil: "pas de preuves" pour me mettre en prison, dit l’ancien président Lula

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Luiz Inacio Lula da Silva, dit "Lula", l’ex président brésilien, a affirmé samedi qu’aucune preuve ne pouvait justifier son emprisonnement, devant le congrès de son parti. 

L'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, dit "Lula", a affirmé samedi qu'il n'y avait pas de preuve pouvant justifier son emprisonnement, devant le congrès de son parti qui l'a assuré de son soutien. "J'ai appris aujourd'hui que le parquet demande ma condamnation, mon incarcération, je ne sais pas pourquoi. En n'importe quel endroit au monde, pour être condamné ou accusé, il faut des preuves. Ici, au Brésil, non", a-t-il lancé à la clôture du sixième congrès du Parti des travailleurs à Brasilia.

Lula accusé de corruption. Le parquet général de Curitiba, au coeur de l'opération anti-corruption "Lavage Express", a demandé samedi au juge Sergio Moro qu'il émette une demande d'incarcération contre le leader de la gauche brésilienne, âgé de 71 ans, pour corruption et blanchiment. Le juge Moro doit déterminer si Lula, qui a présidé le Brésil de 2003 à 2010 et est visé par cinq procédures judiciaires, s'est fait offrir un triplex dans la résidence balnéaire de Guaruja, près de Sao Paulo, par l'entreprise de bâtiment OAS, en échange de son influence pour l'obtention de contrats avec le géant pétrolier national Petrobras.

Favori des élections. Devant les délégués, Lula s'est à nouveau défendu en se déclarant victime d'une persécution judiciaire et médiatique destinée à l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle d'octobre 2018, où il est actuellement en tête des intentions de votes.  Le congrès du PT coïncide avec la grave crise qui secoue le pouvoir du président conservateur Michel Temer, avec les défilés de milliers de Brésiliens qui réclament son départ et "des élections directes maintenant". A l'ouverture du congrès vendredi, Lula a demandé à la gauche de se préparer à revenir au pouvoir, après la destitution traumatisante pour le Parti des travailleurs de l'ancienne chef de l'État Dilma Rousseff, pour maquillage des comptes publics.