Brésil : Lula dit à son parti qu'il est libre de trouver un autre candidat à la présidentielle

Lula est poussé par son parti pour être le candidat à la prochaine présidentielle.
Lula est poussé par son parti pour être le candidat à la prochaine présidentielle. © Mauro Pimentel / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Parti des Travailleurs a pourtant confirmé qu'il maintenait la candidature de Lula, le seul moyen qu'il a de rester au pouvoir.

L'ex-président Lula, incarcéré pour corruption, a donné le feu vert à son Parti des Travailleurs (PT, gauche) pour qu'il trouve, s'il le souhaite, un autre candidat à la présidentielle au Brésil, dont il est donné favori tout en encourant une inéligibilité.

"2018, année très importante pour le PT". Le PT a toutefois rapidement confirmé le maintien de la candidature de Luiz Inacio Lula da Silva, sa seule chance de revenir au pouvoir. "Je voudrais que vous vous sentiez totalement libres de prendre quelque décision que ce soit parce que 2018 est une année très importante pour le PT, pour la gauche, pour la démocratie", a écrit la figure emblématique de la gauche dans une lettre lue par la présidente du parti, Gleisi Hoffmann, tard lundi lors d'une réunion de la direction du parti.

L'un des cadres du PT, Alexandre Padilha, a publié sur Facebook une vidéo où l'on voit Gleisi Hoffmann lire une partie de la lettre de Lula. Peu après la publication de cette vidéo, Gleisi Hoffmann a indiqué sur son compte Facebook que le PT s'en tenait à la candidature de Lula. "Le peuple veut que Lula soit libre, que Lula soit président ! Il n'y a pas de plan B, parce que Lula est innocent", a-t-elle dit, assurant que la candidature de celui qui a déjà été deux fois président (2003-2010) serait approuvée lors d'une prochaine convention nationale et enregistrée auprès du tribunal électoral le 15 août.

Les autres candidats du PT n'ont pas son charisme. Le PT n'a pas non plus de plan B dans la mesure où aucun autre de ses dirigeants n'a le charisme ni l'expérience de Lula, figure historique de la gauche brésilienne, et n'est susceptible de dépasser les 2% dans les sondages. C'est le cas des deux personnalités dont le nom a pu être cité : l'ex-maire de Sao Paulo Fernando Haddad ou l'ancien gouverneur de Bahia Jaques Wagner, dont la candidature serait de surcroit plombée par des soupçons de corruption.