Brésil : l'ex-président Michel Temer arrêté dans une enquête anti-corruption
L'ancien président Michel Temer a été arrêté dans le cadre de la tentaculaire enquête Lavage express, le plus grand scandale de corruption de l'histoire du Brésil.
L'ancien président brésilien Michel Temer a été arrêté jeudi dans le cadre de l'enquête anti-corruption Lava Jato (Lavage express). "Il a été arrêté à Sao Paulo", a indiqué un porte-parole du parquet, confirmant des informations des médias brésiliens. Michel Temer, qui a quitté le pouvoir à la fin 2018 après près de deux ans et demi de mandat, fait l'objet de plusieurs enquêtes pour corruption, et devrait être rapidement transféré vers Rio de Janeiro, a indiqué la télévision Globonews. Il a été arrêté sur l'ordre d'un juge fédéral, de même que l'ancien ministre des Mines et de l'Energie, Moreira Franco.
Arrêté dans le cadre d'un gigantesque scandale de corruption
Michel Temer était arrivé au pouvoir en août 2016 après la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff - pour maquillage des comptes publics - dont il était le vice-président de centre droit. Il avait cédé les clés du palais du Planalto le 1er janvier dernier à Jair Bolsonaro, après avoir battu des records d'impopularité à l'issue d'un mandat entaché par les scandales de corruption. La tentaculaire enquête Lavage Express, lancée il y a exactement cinq ans, a mis au jour le plus grand scandale de corruption de l'histoire du Brésil, autour du groupe public pétrolier Petrobras. Elle a conduit derrière les barreaux de très nombreux responsables politiques de tous bords et des chefs d'entreprises de premier plan.
"Une organisation criminelle dirigée par Michel Temer"
L'ex-président brésilien Michel Temer est soupçonné d'être "le chef d'une organisation criminelle" qui négociait des pots-de-vin sur des contrats de construction dans la centrale nucléaire d'Angra 3, a précisé le parquet. Michel Temer a été arrêté dans la matinée dans le cadre d'une opération anticorruption baptisée "radioactivité" qui enquête sur "des détournements de fonds et des versements illicites" pour "une organisation criminelle dirigée par (lui)", a précisé le parquet dans un communiqué.