Lula a présenté un programme qui s'inscrit en rupture totale avec la politique de Jair Bolsonaro, son prédécesseur. 1:28
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Jean-Claude Gérez (correspondant au Brésil), édité par Romain Rouillard , modifié à
Élu dimanche soir à la tête du Brésil, Lula s'apprête à relever un défi de taille dans un pays profondément divisé, appauvri et touché par une hausse des violences. Sur tous ces points, l'ex-président (2003-2011) a prévu toute une batterie de mesures, aux antipodes de la politique de son prédécesseur, Jair Bolsonaro. 

C'est un virage à 180° que devrait prendre le Brésil dans les prochaines semaines. Fraîchement élu à la présidence du pays, Lula promet une rupture totale avec son prédécesseur Jair Bolsonaro sur à peu près tous les sujets. Et notamment sur la lutte contre la faim que le nouveau chef d'État veut replacer au cœur des priorités. 

"Ce n'est pas normal que dans ce pays, des millions d'hommes, de femmes et d'enfants n'aient rien à manger. Nous sommes le troisième producteur mondial d'aliments. Nous avons le devoir de veiller à ce que chaque Brésilien puisse prendre son petit-déjeuner, déjeuner et dîner tous les jours", a-t-il tonné alors que 33 millions de personnes souffrent de la faim au Brésil. 

Relancer l'économie, lutter contre la violence

Lula entend également relancer l'économie en renforçant les programmes d'aide sociale. Il souhaite par ailleurs augmenter le salaire minimum, investir dans les travaux d'infrastructures et soutenir les micro et petites entreprises.

Le nouveau président veut aussi lutter contre la hausse des violences en annulant les décrets de son prédécesseur qui libéralisaient l'achat et le port d'armes. D'importants investissements sont également prévus dans les secteurs de la santé et de l'éducation publique. Enfin, sur le thème de l'environnement, Lula veut prendre soin des ressources et stimuler des activités qui auront moins d'impact négatif sur l'environnement.