Brésil : des électeurs de gauche cibles de violences

Un célèbre maître de capoeira a été tué pour avoir dit qu'il votait pour Fernando Haddad. (Photo d'illustration)
Un célèbre maître de capoeira a été tué pour avoir dit qu'il votait pour Fernando Haddad. (Photo d'illustration) © Mauro Pimentel / AFP
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avec AFP
Trois jours après la qualification de Jair Bolsonaro pour le second tour au Brésil, plusieurs cas de violences contre des électeurs de gauche ont été rapportés dans le pays.

Plusieurs cas de violences contre des électeurs de gauche ont été rapportés mercredi, trois jours après le premier tour de l'élection présidentielle au Brésil, où un célèbre maître de capoeira a été tué pour avoir dit qu'il votait pour Fernando Haddad. Un suspect de 36 ans a été arrêté. 

"Qu'est-ce que j'ai à voir avec cela ?" Interrogé à ce sujet, Jair Bolsonaro, largement en tête au premier tour dimanche de l'élection présidentielle devant le candidat du Parti des travailleurs (PT), a déclaré tard mardi à quelques journalistes qu'il "n'avait pas les moyens de contrôler" ses partisans. "Qui a été poignardé ? C'est moi. Maintenant, quelqu'un qui porte un T-shirt à mon nom commet un excès, qu'est-ce que j'ai à voir avec cela ?", a dit Bolsonaro, grièvement blessé début septembre après avoir été poignardé en plein bain de foule par un ancien militant de gauche disant avoir agi "au nom de Dieu". 

"Je demande aux gens d'arrêter, mais je n'ai pas le contrôle. La violence vient de l'autre côté, l'intolérance vient de l'autre côté", a accusé le candidat d'extrême droite.

D'autres cas de violences recensés. D'autres cas de violences, des agressions et des menaces par des partisans du candidat d'extrême droite ont été recensés par les médias locaux. Un véhicule arborant un autocollant "Lula Livre" (Lula Libre), en référence à l'ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva incarcéré, a été attaqué. Des actes de vandalisme sur des ouvrages faisant référence à la "lutte pour les droits humains" ont été signalés à la bibliothèque centrale de l'Université de Brasilia. Selon un responsable, sept livres ont été endommagés, notamment les pages consacrées à la fin de la période de la dictature militaire (1964-1985), dont Bolsonaro a souvent fait l'apologie.