Attentat de Berlin : Le Pen et Farage fustigent l'espace Schengen

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avec AFP , modifié à
La candidate frontiste a estimé dans un communiqué que Schengen favorisait le développement du terrorisme à l'intérieur de l'UE.

Les responsables européens eurosceptiques ont été prompts à dénoncer l'espace Schengen après l'annonce que le principal suspect de l'attentat de Berlin avait traversé la France, notamment, pour se rendre en train en
Italie, où il a été abattu vendredi. L'auteur présumé de l'attentat au camion-bélier mené lundi sur un marché de Noël à Berlin a "sans l'ombre d'un doute" été abattu par la police près de Milan, dans le nord de l'Italie, a annoncé le ministre italien de l'Intérieur.

"Le mythe de la libre circulation". "Cette escapade dans deux ou trois pays a minima est symptomatique de la catastrophe sécuritaire totale que représente l'espace Schengen", déclare la présidente du Front national, Marine Le Pen, dans un communiqué. "Le mythe de la libre circulation totale en Europe, auquel s'accrochent encore mes adversaires dans cette élection présidentielle, doit être définitivement enterré. Il en va de notre sécurité", ajoute-t-elle.

"Un risque pour la sécurité publique". "La candidate à la présidentielle réitère son engagement, si elle est élue, à "redonner à la France la pleine maîtrise de sa souveraineté, de ses frontières nationales et de mettre fin en conséquence aux accords de Schengen". D'autres ténors du parti, comme Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen, ont relayé la position de Marine Le Pen sur Twitter, dénonçant le "terrorisme sans frontières de Schengen". "Si l'homme tué à Milan est le tueur de Berlin, preuve est faite que l'espace de Schengen est un risque pour la sécurité publique", a dit de son côté sur Twitter Nigel Farage, l'ancien leader du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP).

Un rétablissement des contrôles. L'espace Schengen, mis en oeuvre en 1985, regroupe 22 des 28 Etats membres de l'Union européenne (Allemagne, Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Suède, Finlande, Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Danemark, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovénie, Slovaquie et Malte) et quatre Etats associés (Islande, Norvège, Suisse, Liechtenstein). L'accord supprime les contrôles aux frontières intérieures, permettant la libre circulation des personnes entre les Etats signataires et associés. Plusieurs Etats européens ont rétabli des contrôles frontaliers l'an dernier pour faire face à l'afflux de migrants en provenance d'Afrique et du Moyen-Orient.