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Aviva Fried avec AFP // Crédits : CELAL GUNES / ANADOLU VIA AFP / MENAHEM KAHANA / AFP
Benjamin Netanyahou va bientôt s'exprimer devant le Congrès américain, à la demande du président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson. Une manière de marquer le soutien américain à Israël, notamment après la requête de mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien tout en embarrassant Joe Biden, en délicatesse avec son allié israélien. 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'adressera "bientôt" au Congrès américain, a annoncé jeudi soir le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, pour qui il s'agira d'une expression "forte de soutien" en pleine guerre à Gaza. "Ce soir, je suis heureux de vous annoncer autre chose: nous accueillerons bientôt le Premier ministre Netanyahu au Capitole pour une session conjointe du Congrès", a déclaré le "speaker" (président) républicain de la Chambre des Représentants, lors d'une réception à l'ambassade d'Israël à Washington. "Il s'agira d'une manifestation opportune et, je pense, très forte de soutien au gouvernement israélien au moment où il en a le plus besoin", a-t-il ajouté.

 

Cette invitation, lancée au Premier ministre israélien par l'opposition républicaine au président Joe Biden, intervient après un double revers subi cette semaine par Israël: la reconnaissance par trois pays européens de l'Etat de Palestine et la décision du procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, de demander des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu pour des "crimes contre l'humanité" présumés, en même temps que contre les dirigeants du Hamas.

La date encore inconnue

Elle intervient aussi alors que le président américain a dit publiquement son opposition à une offensive terrestre de grande ampleur à Rafah où plus d'un million de civils sont piégés, et a menacé de cesser certaines livraisons d'armes à Israël si son avertissement n'était pas entendu. Cette décision a suscité des critiques à Washington de la part de ses opposants républicains, qui l'accusent de lâcher Israël. Aucune date n'a été proposée pour la venue du Premier ministre israélien à Washington, qui doit encore accepter.

En mars, le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, avait provoqué un tollé en déclarant dans un discours dans l'hémicycle que la coalition gouvernementale "menée par Netanyahu ne correspond plus aux besoins d'Israël après le 7 octobre", date de début de la guerre avec le mouvement palestinien Hamas, et appelant à des élections en Israël.