"Battez-vous pour vivre" : le message poignant d'une jeune porteuse du virus du sida

(Photo d'illustration.)
(Photo d'illustration.) © Capture d'écran de la campagne 2017 du Sidaction
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avec AFP , modifié à
La jeune femme, contaminée à sa naissance par sa mère décédée en 2003, a livré un émouvant discours à l'ouverture de la Conférence internationale sur le sida. 

"Battez-vous pour vivre", a lancé une jeune femme porteuse du virus du sida depuis sa naissance lors d'un émouvant discours à l'ouverture de la 19ème Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles en Afrique (ICASA). "Battez-vous pour vivre. Je suis jeune, bien portante, sous traitement et bien suivie (...) Vous avez les capacités physiques et intellectuelles pour fonder une famille et réaliser vos rêves", a affirmé aux jeunes porteurs du virus Asseta Ouedraogo, 20 ans, contaminée à sa naissance par sa mère décédée en 2003.

"Mes amis ne savaient pas que j'avais le VIH". "Notre génération doit s'engager à être la dernière touchée par le VIH", a-t-elle ajouté en soulignant l'importance de la prévention. La jeune femme, qui a obtenu un Bac littéraire, a été ovationnée par les milliers de personnes présentes, dont le président ivoirien Alassane Ouattara.

"Jusqu'ici mes amis ne savaient pas que j'avais le VIH, mais je voulais parler pour lancer ce message, convaincre ceux qui ont le virus de bien prendre leurs traitements. Il ne faut pas renoncer, il y a de l'espoir, on a une espérance de vie, on peut avoir des enfants, travailler...", a-t-elle confié. Ses proches cherchent des financements pour "des études en communication" alors que, faute de moyens, elle a entamé une formation en pâtisserie.

"Ne pas baisser la garde." Quelque 10.000 délégués sont présents à Abidjan pour le 19ème Icasa, qui se tient tous les deux ans et rassemble la plupart des acteurs du secteur en Afrique. Si le nombre de personnes traitées est passé de 100.000 à 14 millions entre 2000 et 2016 en Afrique, et que la mortalité y a baissé de 50%, "ce n'est pas le moment de baisser la garde", a rappelé Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida, malgré la concurrence d'autres problèmes majeurs comme le réchauffement climatique, la montée du terrorisme ou les phénomènes d'immigration.