Barack Obama veut "conduire Hillary à la victoire" contre Trump

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Hillary Clinton a rejoint Barack Obama sur scène à la fin de son discours mercredi soir. © MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Mercredi soir, à la convention démocrate, le président américain a tenu un discours de 45 minutes pour adouber la candidate démocrate.

Barack Obama a passé mercredi le flambeau de sa présidence à son ancienne chef de la diplomatie Hillary Clinton, dénonçant dans un discours à Philadelphie l'impréparation et le verbe anxiogène du candidat républicain Donald Trump.

"Oui, nous le pouvons". "Vous ne pouvez pas vous permettre de rester chez vous au prétexte que vous n'êtes pas d'accord à 100% avec elle", a déclaré Barack Obama dans un discours de trois quarts d'heure au troisième soir de la convention d'investiture démocrate. "L'Amérique, ce n'est pas : il pourra. C'est : oui, nous le pouvons, et nous conduirons Hillary à la victoire cet automne car c'est ce que ce moment exige !"

"Prête pour le poste de commandante en chef". Le président américain est longuement revenu dans son discours sur le bilan des huit années passées au pouvoir, affirmant que la seule personne capable de reprendre le flambeau s'appelait Hillary Clinton. "Je peux dire en toute confiance que jamais un homme ou une femme n'a été aussi qualifié qu'Hillary Clinton pour la présidence des États-Unis d'Amérique", a déclaré Barack Obama. "Je sais qu'Hillary n'arrêtera pas tant que l'EI (organisation Etat islamique) ne sera pas détruit. Elle ira jusqu'au bout de la mission, et elle le fera sans recourir à la torture et sans interdire à des religions entières d'entrer sur notre territoire. Elle est prête pour le poste de commandante en chef", a-t-il aussi ajouté.

Un portrait au vitriol de Trump. Mais Barack Obama est allé plus loin que le terrain des compétences. Il a brossé le portrait d'un Donald Trump peu intéressé par les faits et à l'éthique douteuse, soulignant les procès qui ont émaillé la carrière de l'homme d'affaires. Surtout, il a dénoncé la vision pessimiste du républicain, déplorant que la convention de son parti de la semaine dernière n'ait exprimé que "ressentiment, colère et haine". "Nous ne sommes pas un peuple fragile ou craintif. Notre pouvoir ne vient pas de tel ou tel sauveur auto-proclamé promettant que lui-seul peut obtenir un retour à l'ordre. Nous ne voulons pas d'un souverain", a dit Barack Obama. 

Sous une ovation assourdissante, la candidate démocrate est ensuite entrée sur scène à la fin de l'intervention de Barack Obama, les deux alliés tombant bras dessus, bras dessous et multipliant les gestes de complicité.