VIDÉO - Aux Maldives, une "île poubelle" grande comme 15 terrains de football

Le recyclage est quasi inexistant aux Maldives.
Le recyclage est quasi inexistant aux Maldives. © Guillaume Biet
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Guillaume Biet à Thilafushi, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Le recyclage est quasi inexistant aux Maldives. Sur l'île de Thilafushi, littéralement "l'île poubelle", des dizaines de gros bateaux déversent chaque jour 1.500 tonnes de déchets venus des hôtels et de la capitale.
REPORTAGE

"C’est une immense montagne où s’entassent les déchets qui brûlent, avec de la fumée en permanence." Rachid montre du doigt le point culminant des Maldives : une montagne de détritus, haute comme un immeuble de 8 étages. Vendredi, journée mondiale sans sac plastique, Europe 1 vous emmène à Thilafushi, littéralement "l'île poubelle", une décharge à ciel ouvert grande comme 15 terrains de football qui défigure une île de l'archipel pourtant considéré comme un endroit paradisiaque.

"C’est difficile pour nous de respirer ça"

Chaque jour, des dizaines de gros bateaux y déversent 1.500 tonnes de déchets venus des hôtels et de la capitale. Dans l’air flotte une odeur insupportable de plastique qui se consume au soleil. Une fumée nauséabonde dans laquelle vit Tohil, 22 ans. "C’est difficile pour nous de respirer ça. De toute façon, moi, je mets un masque quand je passe près d’ici."

Le recyclage est quasi inexistant aux Maldives. Les bouteilles d'eau sont partout, celle du robinet n'étant pas potable. Pour Sarah, une expatriée, la pollution plastique est un vrai fléau. "On sort de chez soi pour aller se baigner, on constate immédiatement qu’il y a un nombre de déchets invraisemblable sur la plage. Il suffit de se baisser, de ramasser un sachet plastique et en cinq minutes vous avez un sac poubelle plein."

En plus des déchets entreposés dans les immenses décharges, beaucoup de gens ont tendance à rejeter leurs détritus dans la nature. "Par exemple, vous partez en bateau et les déchets accumulés pendant la journée pendant un pique-nique sont rejetés dans l’eau. C’est incompréhensible !", explique Sarah. Les mentalités changent, dit-elle, mais très lentement. Sous l'impulsion notamment de quelques ONG qui sensibilisent les enfants dans les écoles.