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Automobile : les constructeurs allemands ralentissent sur le passage au tout électrique

Aurélien Fleurot . 1 min
Une Volkswagen électrique.
Une Volkswagen électrique. dpa Picture-Alliance via AFP / © Frank Hoermann / SVEN SIMON / SVEN SIMON / dpa Picture-Alliance via AFP

L'industrie automobile allemande accuse une baisse monstrueuse de 18,5% au mois d'août 2025 selon l'office de statistiques allemand Destatis. Dans un contexte de suppressions d'emplois par milliers, les constructeurs ont décidé de ralentir sur le 100% électrique. En cause, la baisse durable des ventes de véhicules neufs et une électrification moins rapide qu'espérée.

La célèbre et faste industrie automobile allemande est dans le dur. Selon l'office allemande de statistiques Destatis, la baisse de la production a atteint 18,5% au mois d'août 2025. Dans le même temps, plus de 50.000 emplois sont supprimés par les divers constructeurs, comme Volkswagen, Daimler ou encore Ford qui a ses usines en Allemagne.

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Outre-Rhin, deux usines de Volkswagen sont à l'arrêt et les employés au chômage technique. Elles produisent toutes deux des modèles 100% électrique et les ventes ne sont pas au rendez-vous.

L'électrification prend du retard

"C'est sûr que l'on voit des ajustements de cadence et de volume face aux réalités du marché et on ne va pas produire des voitures qui vont rester sur parc, cela n'aurait pas de sens", expliqué Laurence Noël, en charge de l'automobile chez Capgemini.

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Des constructeurs allemands qui ne peuvent plus miser sur l'électrique. Par exemple, Opel avait annoncé du 100% batterie en 2028 pour l'Europe. Finalement, les modèles Corsa et Astra auront bien des versions thermiques. Une stratégie obligatoire aussi pour BMW ou Mercedes qui sont présents en Asie et aux États-Unis.

Les constructeurs français aussi concernés

"Le réel frappe à la porte, le monde entier, ne bascule pas automatiquement vers l'électrique", souligne Guillaume Crunelle, associé en charge de l'automobile chez Deloitte. "La Chine ne prévoit d'avoir du 'full electric' que pour 50% de son marché en 2035. Ces groupes-là ont besoin d'exister au niveau international, il faut continuer à fournir ces marchés avec les motorisations qui sont demandées", ajoute-t-il.

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De son côté, la France est évidemment impactée. Stellantis va stopper temporairement la production à Poissy et à Mulhouse, alors que Renault confirme réfléchir à d'éventuelles suppressions de postes en raison des incertitudes du marché.