Attentat d'Ahvaz : l'Iran convoque trois diplomates européens

L'attaque, revendiquée par le groupe Etat islamique a fait au moins 29 morts et 57 blessés.
L'attaque, revendiquée par le groupe Etat islamique a fait au moins 29 morts et 57 blessés. © ATTA KENARE / AFP
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avec AFP
L'Iran a convoqué des diplomates représentant le Danemark, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, pour protester contre le fait que "leurs pays respectifs abritent certains membres du groupe terroriste ayant perpétré l'attaque terroriste".

L'Iran a convoqué samedi trois diplomates européens, représentant le Danemark, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, après l'attentat lors d'un défilé militaire à Ahvaz, dans l'ouest du pays, qui a fait au moins 29 morts, a indiqué l'agence officielle IRNA.

Une liste noire des groupes terroristes. Les ambassadeurs danois et néerlandais et le chargé d'affaires britannique ont entendu "les fortes protestations de l'Iran contre le fait que leurs pays respectifs abritent certains membres du groupe terroriste ayant perpétré l'attaque terroriste", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères cité par l'agence IRNA. "Il n'est pas acceptable que l'Union européenne ne mette pas sur sa liste noire les membres de ces groupes terroristes tant qu'ils ne commettent pas de crime sur le sol européen", a déploré la diplomatie iranienne.

Une des attaques les plus meurtrières depuis près de huit ans. L'attaque, menée au fusil mitrailleur AK-47, a été revendiquée par le groupe djihadiste État islamique  (EI), qui dit répondre aux interventions de l'Iran dans la région. "Les ambassadeurs ont exprimé leurs profonds regrets au sujet de l'incident et promis de répercuter auprès de leurs gouvernements respectifs toutes les questions soulevées", a rapporté IRNA. "Ils ont aussi fait part de la volonté de leur pays de coopérer avec l'Iran pour identifier les auteurs et échanger des renseignements", a ajouté l'agence. 

L'attaque, qui a également fait 57 blessés, dont certains dans un état grave, a été l'une des plus meurtrières connues par l'Iran en près de huit ans. Le président Hassan Rohani, qui s'apprêtait à partir pour l'Assemblée générale de l'ONU à New York, a promis une réponse "terrible".