La coupe de la jeune fille lui a valu d'être renvoyée chez elle à plusieurs reprises (photo d'illustration). 1:22
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Ombline Roche, édité par Mathilde Durand , modifié à
Dans un établissement scolaire proche de Londres, en Angleterre, une jeune fille a été plusieurs fois renvoyée chez elle à cause de sa coupe de cheveux afro. Elle a porté plainte et obtenu un dédommagement de 85.000 livres, l'équivalent de 100.000 euros. Cependant, l'école n'a jamais reconnu sa responsabilité. 

En Angleterre, une jeune fille de 14 ans a récemment été obligé de préparer son diplôme à domicile. La raison : Ruby, vivant près de Londres, arbore une coupe afro, qui hélas ne fait pas l’unanimité. C’est le site internet de Slate qui rapporte cette histoire. À force d’être renvoyée à la maison par la direction de son établissement, l'adolescente a fini par préparer son certificat général de fin d’études secondaires chez elle. 

Un dédommagement de 85.000 livres

Trop longs, trop noirs, trop crépus, ses cheveux ne collaient pas aux standards de son établissement rattachée à l'Église d'Angleterre. Sa coupe afro n'était pas jugée adaptée à l’uniforme et, d’après ses enseignants, Ruby empêchait même ses camarades de voir correctement le tableau blanc... L’école est allée encore plus loin. Pour l'album de fin d'année de la classe, c’est une photo d'elle vieille de quatre ans qui a été utilisée, alors qu'elle avait les cheveux lisses.

La famille de Ruby a décidé de ne pas se laisser faire et a porté plainte pour discrimination raciale. L’affaire s’est réglée en dehors des tribunaux, à l'amiable. Et Ruby a obtenu un dédommagement de 85.000 livres, équivalent à 10.000 euros. Le hic, c’est qu’en l’absence de jugement, l’école n’a jamais eu à reconnaître sa responsabilité.

"Comme mon père est un rastafari, il a toujours soutenu que les cheveux étaient très importants, mais ce n'est qu'après avoir fait face à cette situation que j'ai compris ce qu'il voulait dire par là", explique la jeune fille. Quand la coupe afro n’est pas une simple histoire de cheveux, mais un signe de liberté, une revendication politique.