Ambassade US : les Palestiniens menacent de ne plus reconnaître Israël en cas de transfert

Les dirigeants de l'Organisation de libération de la Palestine ont réaffirmé leur opposition au transfert de l'ambassade américaine en Israël à Jérusalem.
Les dirigeants de l'Organisation de libération de la Palestine ont réaffirmé leur opposition au transfert de l'ambassade américaine en Israël à Jérusalem. © ABBAS MOMANI / AFP
  • Copié
avec AFP.
L'organisation de libération de la Palestine menace de ne plus reconnaître Israël si les États-Unis déplacent leur ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem.

"Le jour même". Le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine, Saëb Erakat, a été clair. Si l'ambassade des États-Unis en Israël est transférée à Jérusalem, "la reconnaissance de l'État d'Israël par l'OLP sera révoquée le jour même" a-t-il prévenu mardi à Paris, en marge d'une conférence.

Les États-Unis ou "qui que ce soit d'autre." "Si les Américains ou qui que ce soit d'autre déménagent leur ambassade, c'est un fait accompli, la reconnaissance de l'annexion de Jérusalem-Est, point final", a précisé le principal négociateur palestinien lors d'une conférence à Paris. "Pour nous Palestiniens, avoir un État sans Jérusalem-Est comme capitale n'a aucun sens".

"Si nous nous réveillons un matin, allumons Fox News ou CNN et apprenons que quelqu'un a pris la décision de déménager l'ambassade, le jour même la reconnaissance par l'OLP de l'État d'Israël sera révoquée, et l'État de Palestine demandera son accession à seize organisations internationales", a-t-il ajouté.

L'ambassade des États-Unis à Jérusalem ? "Une ligne rouge". "Début janvier, avant même la prise de fonction de Donald Trump à la présidence des États-Unis, le président palestinien Mahmoud Abbas avait prévenu que le déménagement de l'ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, annoncé dans le programme de Donald Trump, représentait une "ligne rouge" et que "le processus de paix au Moyen-Orient, et même dans le monde, en subirait les graves conséquences". Mahmoud Abbas devait rencontrer mardi à Paris le président français François Hollande.

Après avoir révoqué la reconnaissance d'Israël, "nous demanderons à la puissance occupante israélienne d'assumer ses responsabilités", a poursuivi Saëb Erakat. "Plus besoin de nous envoyer de l'argent, c'est la responsabilité de la puissance occupante de payer les salaires". "Puis nous irons devant les Nations Unies et demanderont que l'adhésion d'Israël, pays qui n'obéit à aucune résolution, aucune loi internationale, soit suspendue jusqu'à ce que son comportement change", a-t-il assuré.

Le statut de Jérusalem, pierre d'achoppement des négociations. Le statut de Jérusalem est l'une des questions les plus épineuses d'un règlement du conflit israélo-palestinien qui se fait toujours attendre. Israël proclame tout Jérusalem sa capitale indivisible, y compris Jérusalem-Est, la partie majoritairement palestinienne de la ville, qu'Israël occupe depuis 1967 et qu'il a depuis annexée. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'État auquel ils aspirent.

Donald Trump a nommé en décembre comme futur ambassadeur en Israël David Friedman qui, aussitôt désigné, a dit avoir hâte de remplir sa mission "dans la capitale éternelle d'Israël, Jérusalem".