Amazonie : " Parfois, il faut marcher deux à trois heures pour arriver au point de l'incendie"

La Force aérienne brésilienne a déployé dimanche deux avions C-130 Hercules (avions militaires) pour lutter contre les feux. 1:21
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TÉMOIGNAGE - En Amazonie, toujours en proie à de violents incendies, la situation ne cesse d'empirer. Edmond, un habitant de Porto Velho, s'est porté volontaire pour tenter d'éteindre les feux et raconte au micro d'Europe1 une situation préoccupante.
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En Amazonie, le feu qui ravage la plus grande forêt tropicale du monde progresse toujours, avec un millier d'incendies de plus au cours des dernières 24 heures. Samedi, on comptait déjà près de 80.000 feux de forêt depuis le début de l'année.

La Force aérienne brésilienne a déployé dimanche deux avions C-130 Hercules (avions militaires) pour lutter contre les feux. Ces engins, qui opèrent depuis la ville de Porto Velho, capitale de l'Etat du Rondonia, sont capables transporter 12 000 litres d'eau.

Une situation incontrôlable

Edmar, habitant de Porto Velho, décrit une situation "encore très préoccupante" : "Il y a beaucoup de fumée dans la ville. L'armée et la gendarmerie sont déjà mobilisées et comme l'Etat du Rondonia est immense, les soldats se sont positionnés à plein d'endroits différents."

 

L'habitant évoque la difficulté pour accéder à ces feux, qui sont parfois au cœur de la forêt : "C'est tellement gigantesque que l'accès aux feux est toujours très difficile. Il y en a partout et parfois il faut marcher deux à trois heures pour arriver au point de l'incendie. Ça demande une logistique importante."

Edmar s'est porté volontaire pour tenter d'éteindre ces feux : "J'ai pu aider dans les endroits proches de ma ville, parce qu'il y a eu des incendies tout près d'ici. Je ne suis pas le plus aguerri, je ne peux pas aller dans les endroits très dangereux, où se trouve l'armée. Mais j'ai essayé d'aider dans ma ville et en périphérie."