Accord de trêve à Gaza : la grande inconnue autour du sort des deux otages franco-israéliens toujours détenus
L'accord conclu entre Israël et le Hamas mercredi soir prévoit notamment une libération de 33 otages, contre 1.000 prisonniers palestiniens, dans une première phase. Alors que deux ressortissants français sont toujours détenus dans la bande de Gaza, impossible de savoir s'ils figureront parmi les premiers libérés.
Un accord synonyme d'espoir. Mercredi soir, le Qatar et les États-Unis annonçaient la conclusion d'un deal entre Israël et le Hamas portant sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ainsi qu'une libération d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens. Ce jeudi matin toutefois, Israël accusait le Hamas de vouloir remettre en cause certains points de l'accord qui prévoit, dans un premier temps, une libération de 33 otages contre 1.000 prisonniers palestiniens.
Plusieurs zones d'ombre persistent donc, notamment quant au sort des deux otages franco-israéliens, Ofer Kalderon (53 ans) et Ohad Yahalomi (49 ans), retenus dans les tunnels de Gaza après avoir été enlevés dans leur kibboutz lors de l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023.
"Depuis de trop nombreux mois, nous n'avons pas de nouvelles"
Sabrina, un proche du premier cité, a réagi mercredi soir en apprenant sa possible libération. "On a pleuré, on était joyeux. Mais on ne peut être trop heureux, car on sait qu'il y a eu des cas où tout s'est inversé, alors on attend les premiers échanges. Et on ne sait pas dans quel état il sera".
Pour l'heure, impossible de savoir si Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi sont morts ou vivants. Leur présence parmi les 33 premiers libérés, avec les femmes, les enfants, les personnes âgées ou malade, est également incertaine. "Depuis de trop nombreux mois, nous n'avons pas de nouvelles. Depuis le 7 octobre quasiment, sauf les témoignages de ceux qui sont revenus de l'enfer de Gaza. Nous espérons vivement qu'ils puissent nous revenir en vie et en bonne santé. On n'a pas de certitude sur le fait qu'ils soient en vie. Nous n'avons pas de nouvelles", indiquait ce jeudi matin le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur RTL.
Les derniers prisonniers vivants devraient être libérés dans un deuxième temps et les corps des décédés rendus à Israël dans un troisième. Le ministre précise que 48 de nos compatriotes ont perdu la vie le 7 octobre 2023, huit ont été pris en otage, deux sont décédés en captivité et quatre sont revenus, dont les enfants d'Ofer et Ohad.