À l'ONU, la communauté internationale s'écharpe sur la question syrienne

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Malgré l'appel à l'unité de François Hollande, l’Assemblée générale de l’ONU aura été le théâtre d’échanges musclés. © Andrew Burton / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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David Doukhan avec R.Da. , modifié à
Alors que le cessez-le-feu négocié par Washington et Moscou a déjà volé en éclats en Syrie, François Hollande a appelé à mettre fin, rapidement, au conflit dans le pays.

"Ça suffit !" François Hollande a lancé mardi, depuis la tribune des Nations unies à New York, un appel pressant à la communauté internationale pour mettre fin au conflit en Syrie. Mais cet appel aura certainement du mal à trouver le moindre écho. En vérité, la diplomatie mondiale a assisté à un spectacle violent ; la trêve négociée le 9 septembre n’aura quasiment jamais existé, les violences continuent alors que Russie et Etats-Unis s’écharpent, se rejetant mutuellement la faute. Pourtant, la paix en Syrie ne pourra venir que d’un accord entre Moscou et Washington.

Des"protecteurs de terroristes". L’Assemblée générale de l’ONU aura été le théâtre d’échanges musclés. Les Américains ont accusé les Russes d’être à l’origine du bombardement, mardi, d’un convoi humanitaire près d’Alep. Accusation à laquelle les Russes ont répondu ne pas avoir à perdre de temps avec des allégations faites par des "protecteurs de terroristes et de bandits".

300.000 victimes en cinq ans. Le "ça suffit" du président Français n'a donc que peu de chance d'être entendu. De son côté, l’opposition syrienne n’a pu que déplorer la faiblesse totale de la communauté internationale. Le bombardement de mardi à fait 20 morts qui sont venus s’ajouter aux 300.000 victimes tuées en Syrie depuis 2011.