Vidéo de l'EI: Hollande fustige "la barbarie"

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avec AFP , modifié à
Après la diffusion de la vidéo de l'exécution de l'otage américain Peter Kassig et de 18 Syrien, François Hollande a dénoncé une "espèce de voyeurisme de la barbarie".

L'info. Après la diffusion par le groupe Etat islamique (EI) d'une vidéo qui met en scène la mise à mort de 18 prisonniers syriens et de l'otage américain Peter Kassig, François Hollande a fustigé mardi "cette espèce de voyeurisme de la barbarie".

"Créer un effet d'horreur". François Hollande évoquait, à bord de l'avion qui le conduisait en Australie, le cas d'un Français de 22 ans soupçonné d'avoir participé, peut-être avec un second Français, à la décapitation d'otages par l'EI. "Quel est leur rôle exact dans cette affaire ? Est-ce qu'ils étaient présents pour être des tueurs ? Ou veut-on signaler qu'il sont français ?", s'est-il interrogé auprès de journalistes à bord de l'appareil. Pour le chef de l'Etat français, il s'agissait de "créer un effet d'horreur" avec ce message : "voyez de quoi nous sommes capables et de quoi vos éventuels ressortissants seraient capables". Le président Hollande s'est également inquiété des effets de ces vidéos sur certains jeunes.

"Pourquoi cette vidéo ?" C'est aussi à bord de cet avion que le président de la république a appris la diffusion puis l'authentification par les services français d'une autre vidéo montrant deux otages, dont le Français Serge Lazarevic, aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). "Pourquoi cette vidéo ?", s'est-il interrogé, "est-ce pour participer à cette espèce de montée dans l'extrême horreur, comme en Syrie ? Ou veulent-ils rappeler qu'ils détiennent ces deux personnes pour souligner leur valeur ?"

Les dernières preuves de vie remontaient "au printemps". Selon l'entourage du président, la mention dans cette vidéo de tractations autour d'un otage américain en Afghanistan laisserait plutôt penser que les ravisseurs les considèrent comme "un instrument de pression et d'échange". Le président Hollande a confirmé que, jusqu'à la diffusion de cet enregistrement, les dernières preuves de vie de Serge Lazarevic, dernier otage français dans le monde, remontaient "au printemps".