Vatileaks : le pape gracie Paolo Gabriele

Le pape Benoît XVI a gracié samedi son ancien majordome Paolo Gabriele, condamné en octobre à plus d'un an de prison pour avoir subtilisé des documents du Vatican.
Le pape Benoît XVI a gracié samedi son ancien majordome Paolo Gabriele, condamné en octobre à plus d'un an de prison pour avoir subtilisé des documents du Vatican. © Reuters
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Le majordome avait été condamné à 18 mois de prison pour avoir subtilisé des documents secrets.

Paolo Gabriele est libre. Le pape Benoît XVI a gracié samedi son ancien majordome, condamné en octobre à plus d'un an de prison pour avoir subtilisé des documents secrets du Vatican, a annoncé le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi.

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"Le Saint-Père, dans un acte très paternel, s'est rendu samedi matin en personne auprès de Paolo Gabriele", a fait savoir le père Lombardi à la presse. La rencontre qui s'est déroulée dans une salle annexe à la cellule où se trouvait Gabriele, a duré un quart d'heure environ, selon le Vatican.

L'ancien majordome a regagné son domicile

Paolo Gabriele a recouvré immédiatement la liberté et a regagné son domicile au Vatican, auprès de sa femme et de ses trois enfants. Toutefois, dans son communiqué officiel, le Vatican a indiqué qu'il ne "pourra ni reprendre son travail précédent ni continuer à résider au Vatican". Le Saint Siège l'aidera néanmoins "à reprendre une vie sereine avec sa famille".

"Le Saint-Père lui a rendu visite en prison, pour lui confirmer son pardon et lui communiquer en personne qu'il avait accueilli favorablement sa demande de grâce, effaçant ainsi la peine qui lui avait été infligée", a dit le porte-parole.

"Un geste paternel du Saint-père"

Gabriele avait été le 2 octobre condamné à 18 mois de prison par le tribunal du Vatican pour "vol aggravé" de documents confidentiels. Il n'avait pas interjeté appel. Il aura passé un total de 117 jours en détention, soit trois mois et demi, entre la période de détention préventive après son arrestation le 23 mai et sa période d'incarcération dans une cellule de la Gendarmerie vaticane après le verdict.

"Il s'agit d'un geste paternel du Saint-père envers une personne avec laquelle le pape avait partagé pendant plusieurs années une proximité de vie", a expliqué le père Lombardi.