Ukraine : retrait des troupes russes et report du référendum en suspens

Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse
Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse © Reuters
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avec AFP , modifié à

L'INFO. Vladimir Poutine souffle le chaud et le froid. Après avoir demandé le retrait des troupes ukrainiennes, il ordonne le retrait de l'armée russe de la frontière et demande aux séparatistes pro-russes de repousser le référendum sur l'auto-détermination prévu pour le 11 mai. de quoi se donner un peu de marge de manoeuvre dans les négociations, et mettre la pression sur le gouvernement de Kiev. Le président russe s'exprimait à l'issue d'un entretien avec Didier Burkhalter, président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui a annoncé son intention de proposer prochainement un plan de sortie de crise.

Retrait des troupes non avéré. Parallèlement, le maître du Kremlin a continué à jouer l'apaisement en déclarant que la Russie avait retiré ses troupes de la frontière avec l'Ukraine, où l'Otan avait estimé fin avril que se trouvaient jusqu'à 40.000 hommes."On nous a dit tout le temps que nos troupes à la frontière ukrainienne inquiètent : nous les avons retirées, elles ne sont plus aujourd'hui à la frontière ukrainienne aujourd'hui mais là où elles mènent leurs exercices habituels", a-t-il déclaré. L'Otan n'a pourtant constaté "aucun signe relatif à un changement de position des forces militaires le long de la frontière ukrainienne."

Les réactions. De leur côté, les séparatistes pro-russes de la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, se réuniront jeudi pour examiner l'appel de Vladimir Poutine en faveur d'un report du référendum d'autodétermination qu'ils comptent organiser dimanche, a dit l'un de leurs responsables à Reuters."Nous discuterons de cela demain au sein de l'assemblée populaire", a déclaré mercredi Denis Pouchiline, l'un des chefs de la République populaire autoproclamée de Donetsk."Nous avons le plus grand respect pour le président Poutine. S'il juge cela nécessaire, nous en discuterons évidemment", a-t-il ajouté, précisant que le projet serait étudié jeudi en réunion.

Poutine "vend du vent". Le premier ministre ukrainien Arseni Iatsenouk s'est montré incrédule face à cette proposition de Poutine, l'accusant de "vendre du vent".Poutine, à qui la situation semble favorable, puisque le président russe n'a jamais été aussi populaire auprès de son électorat, sa côte de satisfaction atteint aujourd'hui 82%, selon l'institut de sondage Levada. Même la bourse de Moscou a bénéficié de l'appel au calme de Vladimir Poutine, en progressant de 3% à la clôture.

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