Ukraine : Ianoukovitch fait des concessions

Le chef de l'Etat a également prévenu qu'il emploierait "tous les moyens légaux" à sa disposition s'il ne trouvait pas de solution à la crise avec l'opposition.
Le chef de l'Etat a également prévenu qu'il emploierait "tous les moyens légaux" à sa disposition s'il ne trouvait pas de solution à la crise avec l'opposition. © Reuters
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Charles Carrasco avec AFP , modifié à
ESSENTIEL - Le président ukrainien a annoncé un remaniement et l'amendement des lois répressives.

L'INFO. Il a fait un pas vers les contestataires. Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a annoncé vendredi un remaniement du gouvernement et des amendements aux lois anti-protestation controversées à l'occasion d'une session extraordinaire du Parlement prévue la semaine prochaine. Le chef de l'Etat, qui s'exprimait après un entretien avec le commissaire européen à l'élargissement Stefan Füle, a également prévenu qu'il emploierait "tous les moyens légaux" à sa disposition s'il ne trouvait pas de solution à la crise avec l'opposition.

"Nous prendrons une décision au cours de cette session : le président signera un décret et nous prendrons la décision de remanier le gouvernement pour former l'équipe gouvernementale la plus professionnelle", a déclaré le président au cours d'une rencontre avec des dignitaires religieux.

Des peines de prison pour l'installation de tentes. Le texte de loi entré en vigueur, et qui doit être amendé, prévoit des peines de prison de 15 jours pour l'installation de tentes ou d'estrades dans des endroits publics et jusqu'à cinq ans de prison pour les personnes bloquant des bâtiments officiels. Il a été dénoncé par les pays occidentaux et a entraîné une radicalisation du mouvement, né il y a deux mois du refus de l'Ukraine de signer un accord avec l'UE au profit d'un rapprochement avec Moscou.

"Nous adopterons des modifications de ces lois et nous réglerons cette question", a-t-il affirmé.

La libération de militants. Viktor Ianoukovitch a également confirmé son intention de libérer les militants arrêtés, comme il l'avait promis la veille aux chefs de l'opposition, mais il a adressé un avertissement aux manifestants en cas d'impossibilité de trouver un accord politique. "Si tout se passe bien, tant mieux. Sinon, nous emploierons tous les moyens légaux", a-t-il indiqué.

Ils prennent le ministère de l'Agriculture. L'annonce dès jeudi d'un examen au Parlement la semaine prochaine de certaines exigences n'a eu aucun effet sur les manifestants qui ont érigé de nouvelles barricades et pris d'assaut dans la nuit un nouveau bâtiment public dans le centre de Kiev, le ministère de l'Agriculture, près de la place de l'Indépendance, l'épicentre de la contestation, hérissée de barricades.

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