"On dirait une sorte de trêve". Au lendemain du discours à la télévision nationale du chef d'Etat libyen, le calme semble être revenu dans la capitale mercredi. "Les quartiers sont nettoyés. Tout est calme comme s'il ne s’était rien passé", témoigne anonymement sur Europe 1 une Française, qui, pour l’instant a décidé de rester à Tripoli.
Pendant ce temps-là, raconte-t-elle, "les expatriations continuent". Des centaines de milliers de personnes ont fui le pays mercredi. Mais les Libyens, eux, restent.
"Les Libyens craignent la violence", assure-t-elle :
Aujourd’hui, explique cette Française habitante de Tripoli, les Libyens "ont peut-être l’impression que tout le monde s’en va et quitte le navire". Force est de constater pour cette femme que si tout le monde part, "ils vont rester seuls face à leurs problèmes".
D’autant, confie-t-elle en parlant du colonel Mouammar Kadhafi, qu'"on ne sait pas ce qui va lui prendre à l’autre-là". Elle craint la suite des événements et notamment des excès de violences. Si tous les étrangers désertent "ça se passera entre eux", affirme-t-elle, et surtout "il n’y aura plus de témoin".