Syrie : un nouveau médiateur tente sa chance

Staffan de Mistura, nouveau médiateur sur le conflit syrien pour l'ONU
Staffan de Mistura, nouveau médiateur sur le conflit syrien pour l'ONU © Reuters
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avec AFP , modifié à
BON COURAGE - Staffan de Mistura prend la succession de Lakhdar Brahimi comme médiateur de l'ONU dans le conflit syrien.

L'INFO. Il reprend la mission diplomatique la plus difficile de ces dernières années. L'Italo-suédois Staffan de Mistura va succéder à l'Algérien Lakhdar Brahimi comme médiateur de l'ONU dans le conflit syrien, une mission réputée impossible, selon des diplomates à l'ONU.

Cette nomination a été confirmée aux pays membres du Conseil de sécurité et devait être annoncée officiellement mercredi par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Ce dernier a cependant déclaré à la presse mercredi soir que l'annonce de la succession de Lakhdar Brahimi prendrait davantage de temps car il fallait consulter "les parties concernées". "Je vais faire une annonce très bientôt, mais pas aujourd'hui", a-t-il ajouté.

Un adjoint arabe. Selon un diplomate du Conseil, Staffan de Mistura représentera l'ONU -alors que Lakhdar Brahimi était envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe- et "il aura un adjoint arabe", non encore désigné.

Lakhdar Brahimi un exercice diplomatique difficile qui attend le diplomate algérien.

© REUTERS

Kofi Annan puis Brahimi. Lakhdar Brahimi avait démissionné en mai dernier après deux ans d'efforts infructueux pour mettre un terme à un conflit qui a fait plus de 160.000 morts depuis mars 2011. Il avait organisé en janvier et février à Genève les premières négociations directes entre le gouvernement syrien et l'opposition, qui avaient échoué.

Son prédécesseur, l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, avait jeté l'éponge au bout de six mois à peine, en 2012, blâmant le Conseil de sécurité pour sa désunion. Staffan de Mistura, 67 ans, habitué des zones de conflit, a occupé de nombreuses fonctions aux Nations unies.

"Pas de baguette magique". Le 20 juin dernier, Ban Ki-moon avait averti que le nouveau médiateur "n'aurait pas de baguette magique" pour régler le conflit. De fait, il hérite d'une mission jugée impossible par de nombreux diplomates.

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