Syrie : le jeu diplomatique décrypté

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avec Isabelle Poiraudeau , modifié à
ZOOM - Europe1.fr fait le point sur le jeu diplomatique entre les Russes et la France et ses alliés.

Les Russes avaient l'avantage lundi. Les Français l'ont repris mardi. Mercredi, les parties s’observent. Alors qu’un Conseil de défense sur le dossier syrien se tient mercredi matin à l'Elysée, Europe1.fr fait le point sur le jeu diplomatique entre, d’un côté, la Russie et la Syrie et de l’autre, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

>> Le point sur les propositions : La Syrie prête à montrer ses armes chimiques

Les Russes pris de court. Vladimir Poutine n'avait pas anticipé une riposte aussi rapide ni une pression aussi forte de la France et ses alliés. Alors que la Russie a proposé lundi, à la surprise de tous, de contrôler et de détruire les armes chimiques détenues par le régime syrien, la France a présenté, mardi, un projet de résolution au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour encadrer davantage la proposition de Moscou. Le texte ne laisse que quinze jours à la Syrie pour dresser l'inventaire de ses armes chimiques et ouvrir ses sites de stockage aux inspecteurs internationaux.

Les implications du "chapitre 7".  Le texte présenté par Paris, et qui a reçu l’aval de Washington et Londres, est placé sous le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies, qui expose la Syrie à une intervention armée si elle n'obéit pas aux conditions de la résolution. C’est donc ce "chapitre 7" qui rebute les Russes. Pour Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, le projet est inacceptable en l'état.

Moscou fait un pas en arrière. Les Russes ont estimé que le rythme s’était un peu trop accéléré et ont donc décidé, dans la nuit de mardi à mercredi, d'ajourner la réunion d'urgence du Conseil de Sécurité convoquée pourtant à leur demande. Un coup de frein donc mais pas un coup d'arrêt puisque la France fait savoir qu'elle est prête à amender son texte.