Sarkozy en costume de conférencier

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et Géraldine Woessner, à new York. , modifié à
Europe1.fr vous emmène dans les coulisses de la conférence qui se tient à New York jeudi.

Il sera la voix du "leadership". Nicolas Sarkozy a trouvé de quoi s’occuper maintenant qu’il a cédé sa place à l’Elysée. L’ancien président de la République doit parler, jeudi, à New York, lors d'une conférence privée organisée par une banque brésilienne. Un événement entouré de la plus grande discrétion, mais Europe1.fr s’est faufilé dans les coulisses de l’évènement.

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Un hôtel luxueux. La conférence de la banque d'investissement BTG Pactual se tient sur trois jours, du 9 au 11 octobre, au Waldorf Astoria, un luxueux hôtel de Manhattan sur Park Avenue. Mardi après-midi, le tableau électronique de la conférence, dans une grande salle au rez-de chaussée de l'hôtel, affichait la photo de l'ancien président.

Plusieurs salles. Sous haute surveillance, la salle de conférence n’est accessible qu’avec un badge. La correspondante d’Europe 1 à New York est parvenue à se faufiler dans la salle, immense, située au 18e étage de l’hôtel. Une bonne partie de l’assistance pourra suivre l’intervention de l’ancien chef de l’Etat, entre 12 heures et 13h45, assise autour de grande table rondes de dix personnes ; tandis que d’autres seront dans des salles annexes et suivront les participants sur écrans géants. Un déjeuner sera servi au cours de la conférence.

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Un voyage en famille. Nicolas Sarkozy devait arriver tard mercredi soir à New York par avion privé. Il pourrait être accompagné de son épouse Carla Bruni, mais aussi de son fils Pierre, disc jockey, qui joue le lendemain soir au Buddha bar de New York. Il devrait assister à l’intervention de son père à l’hôtel Waldorf Astoria, mais on ne sait pas si Nicolas Sarkozy ira, quant à lui, écouter son fils au Buddha bar. Une information qui circule déjà sur le site de microblogging Twitter.

Des invités triés sur le volet. Les six cent personnes qui viendront écouter l’ancien chef ont été invitées par la banque qui organise la conférence et non pas par Nicolas Sarkozy. Contactés par Europe 1, les représentants de la communauté française à New York n’étaient pas au courant de la tenue de cette conférence.

Le sujet abordé par Nicolas Sarkozy. L’ancien chef de l’Etat s’exprimera sur la thématique du "leadership". Selon les informations recueillies sur place par Europe 1, l’assistance s’attend à une intervention axée sur la situation économique en Europe.

Une intervention en anglais ? Nicolas Sarkozy, complexé par son mauvais niveau d’anglais, aurait suivi un entrainement intensif depuis plusieurs semaines pour pouvoir s’exprimer avec aisance dans la langue de Shakespeare… mais il n’est pas sûr à 100% que l’ancien chef de l’Etat le fasse jeudi. L’ancien président péruvien, Alan Garcia, qui est intervenu mercredi au Waldorf Astoria, ne s’est pas exprimé en anglais tout au long de son intervention.

Un emballement médiatique "so french". Les organisateurs de la conférence ne s’attendaient à un tel engouement de la part des médias français présents à New York, puisque chaque année d’anciens dirigeants interviennent dans cette conférence.

Brice Hortefeux fier de son ami. L'entourage de l'ancien président, qui depuis son départ de l'Elysée il y a cinq mois a choisi de s'éloigner de la vie publique, s'est refusé à tout commentaire. L'ex-ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, a toutefois ait part, mercredi, de son "sentiment de fierté" de voir que Nicolas Sarkozy était sollicité à l'étranger pour tenir des conférences. "Je sais que (Nicolas Sarkozy) est extrêmement demandé, extrêmement sollicité dans un grand nombre de pays du monde. Et ma première réflexion, mon premier sentiment quand j'entends et je sais cela, c'est un sentiment de fierté, parce que parmi les dirigeants mondiaux, il n'y en a pas beaucoup de Français qui soient aussi sollicités", a déclaré Brice Hortefeux.

Le jackpot pour Nicolas Sarkozy ? Nul ne le dira.  Pour certains anciens présidents ou chefs de gouvernement, le "circuit" des conférences peut être très lucratif. L'ex-président américain Bill Clinton, l'un des mieux payés, avait ainsi touché 10,7 millions de dollars, soit 8,2 millions d’euros, pour 52 interventions payées en 2010, c’est-à-dire soit plus de 200.000 dollars (150.000 euros) la prise de parole. L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair gagnerait lui jusqu'à 250.000 livres sterling pour un discours de 90 minutes.