Référendum en Crimée : le jour d'avant

Le référendum sur l'avenir de la Crimée aura lieu dimanche.
Le référendum sur l'avenir de la Crimée aura lieu dimanche. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
RÉSUMÉ - Les habitants de Crimée votent dimanche sur le rattachement de la péninsule à la Russie.

L'INFO. Sur le terrain ou sur le plan diplomatique, la tension monte. Dimanche, les habitants de la Crimée votent sur le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie, un référendum contesté par les pays occidentaux et dont l'issue ne fait pas de doute. Voici les informations à retenir samedi :

• La Russie a mis son veto à la résolution de l'ONU dénonçant le référendum de dimanche, qui a donc été rejetée.

• L'Ukraine a accusé la Russie d'"invasion militaire" dans le sud-est du pays.

• A Moscou, des milliers de manifestants ont défilé contre "l'annexion" de la Crimée.

#LES INFORMATIONS DE LA JOURNÉE

Plébiscite en vue. Dimanche, quelque 1,5 millions d'habitants de la Crimée sont invités à choisir entre un rattachement à la Russie et une large autonomie au sein de l'Ukraine. Les premiers résultats devraient être connus en fin de journée, après la clôture des urnes, mais l'issue du vote ne fait pas de doute : les observateurs s'attendent à un large plébiscite pour l'intégration dans la Russie.

Crimée vote référendum

© Reuters

Une "invasion militaire". Dans ce contexte, les tensions sont vives entre Kiev et Moscou. Samedi, l'Ukraine a accusé la Russie d'avoir envahi militairement son territoire en déployant 80 soldats, des hélicoptères et des véhicules blindés, dans un village situé juste de l'autre côté de la frontière administrative entre la Crimée et l'Ukraine continentale. Réclamant le "retrait immédiat" de ces forces, le ministre des Affaires étrangères menace de répondre "par tous les moyens pour stopper l'invasion militaire" russe. Samantha Power, l'ambassadrice américaine à l'ONU, a jugé que si les accusations de Kiev se confirmaient, "cela serait une escalade scandaleuse".

Une manifestation à Moscou. Dans la capitale russe, quelque 50.000 personnes, selon les estimations de l'AFP, ont défilé pour protester contre l'"annexion" de la Crimée. Parmi les manifestants, deux membres des Pussy Riot, qui ont scandé sur scène : "la Russie sans Poutine".

Un curé enlevé à Sébastopol, puis libéré. A Sébastopol, le curé d'une paroisse catholique de rite oriental a été enlevé par des hommes armés dans son église, avant d'être libéré. Les prêtres de l'église auraient reçu de multiples menaces ces derniers mois. Pressés de quitter la péninsule, ils ont refusé de le faire.

La résolution de l'ONU rejetée. La Russie a mis son veto, sans surprise, à une résolution occidentale au conseil de sécurité de l'ONU qui dénonçait le référendum de dimanche en Crimée. La Chine, elle, s'est abstenue. Le projet de résolution, qui a recueilli 13 voix pour, a été rejeté.

Le Conseil de sécurité de l'ONU

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Hollande hausse le ton... Lors d'une conférence de presse commune avec le président du Conseil italien Matteo Renzi, François Hollande a qualifié le référendum de "pseudo consultation" et assuré que "la France comme l'Union européenne ne reconnaîtrai[ent] pas [sa] validité".

Le chef de l'Etat français a aussi prévenu que s'il n'y avait pas de "désescalade", il y aurait des "sanctions" de l'UE dès lundi contre la Russie.

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