Musée du 11-Septembre : la boutique souvenir passe mal

© REUTERS/Alejandra Villa/Pool
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CRITIQUES - La boutique souvenir du musée du 11-Septembre réveille la douleur des familles des victimes. Et crée la polémique.

"Il faut être insensible pour faire ça". Le New York Post ne l’avait pas épargnée dans un article, suite à son ouverture le 21 mai. La boutique de souvenirs du 11-Septembre est l’objet de critiques répétées, tant dans les médias que de la part des familles de victime des attentats du World Trade Center. "Créer une entreprise commerciale à l’endroit où est mort mon fils est la chose la plus insensible qu’il est possible de faire", a confié Diane Horning au quotidien américain.

Merchandising poussé. Le sentiment de voir une affaire se monter sur la mort de leur proche a éveillé la rancœur des familles : il est vrai que le merchandising est assez poussé dans la boutique : casquettes, mugs, porte-clés ou encore peluches de chiens, le tout estampillé 11 Septembre. Un élément d’autant plus troublant que le magasin jouxte le cimetière où les restes de centaines de personnes restent à ce jour non identifiés.

Un musée à 64 millions de dollars l'année. Face à la polémique, le musée a publié un communiqué  où il précise que les objets mis en vente ont été "soigneusement choisis", et que les proches des victimes, ayant bénéficié d’un accès en avant-première au musée, auraient été "nombreux à acheter un souvenir". Le directeur Joe Daniels a lui-même renchéri par un lapidaire "Ici, on est aux Etats-Unis. Le principe est simple : vous n’aimez pas, vous n’achetez pas". Plus que la liberté de choix, c’est l’argument financier qui a conduit le musée à ouvrir cette boutique annexe. En effet, le mémorial du 11 Septembre coûte chaque année 64 millions de dollars.    

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