Marée noire : Palin s’en prend à Obama
Pour l’ex-candidate conservatrice, le président a des liens trop étroits avec les pétroliers.
Pour Sarah Palin, Barack Obama a mis trop de temps pour "comprendre la complexité de la tragédie potentielle à laquelle nous assistons dans le Golfe du Mexique" après l’explosion d’une plateforme pétrolière . Et l’ancienne candidate républicaine à la vice-présidence des Etats-Unis a une explication à ce "manque" de réactivité face à la marée noire : les pétroliers "ont soutenu le président Obama pendant sa campagne et le soutiennent encore aujourd'hui".
Sarah Palin a d'ailleurs critiqué les journalistes américains pour n’avoir pas fait, eux-mêmes, cette déduction. "Si c'était le président Bush ou n'importe quel autre républicain qui n'aurait pas reçu autant de soutiens que le président Obama a reçu de BP et d'autres compagnies pétrolières, les grands médias nationaux auraient pris l'affaire en main", a assuré l'ex-gouverneure de l’Alaska, invitée de la chaîne conservatrice Fox News .
"Mon conseil" à Mme Palin
La réponse de la Maison-Blanche n’a pas tardé. Cinglante. "Mon conseil est que Mme Palin se renseigne un tout petit peu plus sur la manière dont se passent les forages pétroliers dans ce pays", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, interrogé peu après sur CBS . "Je ne pense pas que les compagnies pétrolières considèrent l'administration Obama comme un allié de taille", a-t-il ajouté.
Le Los Angeles Times rappelle au passage que les républicains avaient choisi comme slogan de campagne "Drill, baby, drill", en soutien à la politique de forage pétrolier au large. Sarah Palin a d’ailleurs précisé dimanche qu’elle restait "une grande fan" de ces forages pétroliers que l'administration Obama a suspendus depuis la catastrophe.
Au-delà, le site opensecrets.org , cité par le Los Angeles Times , rappelle que les républicains auraient reçu près de deux millions d'euros des géants du gaz et du pétrole pour l’élection de 2008, contre environ 700.000 euros pour Barack Obama.