Libye : Kadhafi promet la "victoire"

François Fillon a justifié mardi devant l'Assemblée nationale l'intervention armée en Libye.
François Fillon a justifié mardi devant l'Assemblée nationale l'intervention armée en Libye. © MONTAGE
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avec agences , modifié à
Revivez avec Europe1.fr les principaux évènements de la journée de mardi en Libye.

Alors que la question du commandement des opérations militaires de la coalition internationale en Libye sera tranchée dans les prochains jours, le colonel Kadhafi s'est à nouveau exprimé mardi soir en direct à la télévision libyenne. "Nous serons au bout du compte victorieux", a martelé le numéro un du régime. Il se trouvait dans sa résidence de Bab el-Aziziya à Tripoli, cible dimanche d'un missile de la coalition.

22h47. Mouammar Kadhafi promet la victoire. "Nous serons au bout du compte victorieux", a déclaré mardi soir le guide libyen lors d'une brève intervention retransmise en direct à la télévision.

22h38.Déjà moins de vols américains en Libye. Le président américaine Barack Obama a annoncé mardi à San Salvador qu'il y avait déjà une "réduction significative" des vols américains au dessus de la Libye. Le président a également souligné que la future structure de commandement des opérations militaires de la coalition internationale en Libye serait "claire" dans les prochains jours.

22h20. "Des milliers de vies sont encore en jeu". "Le dirigeant d'une nation était en train de tuer délibérément et de façon indiscriminée son propre peuple et de déployer son armée contre des civils désarmés. Il est impératif que la communauté internationale parle d'une seule voix. Des milliers de vies sont encore en jeu et nous pourrions faire face à une urgence humanitaire", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, mardi soir à Tunis.

21h30. La situation des migrants africains suscite l'inquiétude. Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) a envoyé des vivres et des couvertures pour venir en aide à tous ceux qui fuient les combats. "Il y a des milliers de Libyens qui sont déplacés surtout dans l’Est du pays. Ils ont trouvé refuge dans des maisons, des écoles ou des universités", explique le porte-parole du HCR, William Splinder au micro d'Europe 1. "On est spécialement préoccupés par les milliers de ressortissants de pays africains qui se trouvent à l’intérieur de la Libye. Ils ont été parfois ciblés parce qu’ils étaient accusés d’être des mercenaires à la solde du régime et attaqués par la population. Parfois il s’agit de migrants économiques ou des réfugiés qui ont cherché la protection en Libye. Maintenant, ils se retrouvent prisonniers d’un conflit. Ils sont très vulnérables. Ils sont loin de chez eux et dans certains cas, ils ne peuvent pas rentrer dans leur pays d’origine".

. Nicolas Sarkozy et Barack Obama se sont parlé au téléphone mardi soir à propos de l'intervention en Libye. Les deux chefs d'Etat "se sont entendus sur les modalités d'utilisation des structures de commandement de l'Otan en soutien de la coalition", a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

21h05. Les journalistes occidentaux bientôt libérés. Les trois journalistes occidentaux, deux de l'Agence France-Presse et un photographe de l'agence Getty Images, arrêtés en Libye, sont à Tripoli et vont être libérés dans une "heure ou deux", a annoncé mardi soir à l'AFP un porte-parole du régime, Moussa Ibrahim.

20h10. Des nouvelles sanctions économiques. Le département du Trésor américain a indiqué que les sanctions économiques des Etats-Unis contre le régime libyen s'étendaient à quatorze sociétés qu'il a identifiées comme des filiales de la compagnie pétrolière nationale libyenne. Un autre moyen d'action, en parallèle de l'offensive militaire menée sur le terrain par la coalition.

20h06. Un chef militaire pro-Kadhafi tué. Hussein El Warfali, l'un des commandants d'une brigade des forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, aurait été tué près de Tripoli, rapporte mardi soir la chaîne de télévision qatarie Al Djazira.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France sont tombés d'accord pour confier à l'Otan un rôle de commandement des opérations, a annoncé la Maison-Blanche

19h45. Des tirs de DCA à Tripoli. Des tirs de la défense anti-aérienne précédés et suivis d'explosions lointaines ont été entendus dans la capitale libyenne.

"Ce que nous disons désormais, c'est que l'Alliance atlantique aura un rôle clé à jouer ici", a expliqué mardi Ben Rhodes, membre du Conseil national de sécurité américain. C'est ce qui ressort des consultations entre Barack Obama et ses homologues français et britannique.

19h22. Les Libyens manquent de tout. Les agences humanitaires ont souligné mardi la situation précaire de la population libyenne. Les habitants manque de médicaments, d'assistance médicale et a de plus en plus de mal à se nourrir en raison du conflit qui touche le pays depuis plus d'un mois. "Le conflit provoque de graves pénuries de médicaments essentiels, comme les anesthésiques. Cela pose des problèmes en raison du nombre élevé de patients admis dans les hôpitaux avec des blessures qui nécessitent des interventions chirurgicales urgentes", a expliqué Fadela Chaïb, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

19h05. Les insurgés, des combattants désorganisés. Ils montent au front mais Tripoli est un objectif encore très lointain pour les insurgés, ces Libyens qui luttent contre Kadhafi. La faute à une grande désorganisation, raconte Emmanuel Renard, l’envoyé spécial d’Europe 1 en Libye. "Mes troupes, ce sont mes enfants, les enfants de mes voisins, mon docteur, mon avocat. Ils n’étaient pas destinés à devoir se battre et beaucoup d’entre eux n’écoutent pas les conseils de personnes qui ont l’habitude de faire la guerre", reconnaît un porte-parole du Conseil national de transition, incapable lui-même de dire la position exacte de ses troupes.

18h55 : Les Canadiens renoncent à une cible par précaution. Les pilotes de chasse canadiens qui ont effectué mardi leur deuxième mission en Libye ont renoncé à bombarder un aérodrome pour ne pas risquer de toucher des civils, a annoncé mardi un haut responsable militaire. Les équipages de deux CF-18 chargés d'attaquer un aérodrome libyen "sont revenus à la base sans larguer de bombes", a déclaré le général Tom Lawson, chef d'état-major des forces aériennes canadiennes, au cours d'une conférence de presse.

18h27 : Plus d'aéronef libyen dans le ciel. "A ce jour, aucun hélicoptère ou d'avion de combat sous l'autorité du gouvernement de Tripoli ne vole à cet instant et n'est vraisemblablement en mesure de voler", s'est félicité le ministre de la Défense, Gérard Longuet, devant l'Assemblée nationale mardi. La protection des populations civiles, prévue par la résolution de l'ONU "n'est pas simplement la mise en oeuvre d'une zone d'exclusion aérienne", a-t-il dit. "Il s'agit de protéger les habitants contre toute forme d'agression que permettent les moyens lourds d'une armée professionnelle", a précisé Gérard Longuet.

18h14 : Des nationalistes corses désapprouvent l'utilisation de la base de Solenzara. Le parti nationaliste corse Corsica Libera a exprimé mardi sa "totale désapprobation" de l'utilisation d'une base aérienne en Corse par l'aviation française pour mener des opérations en Libye. Pour ce parti indépendantiste, "la décision de placer la Corse en première ligne ne peut être sans conséquence et même sans danger."

17h30 : Seul Medvedev parle pour la Russie. Le porte-parole de Vladimir Poutine, le Premier ministre russe, a précisé mardi que seul Dmitri Medvedev, le Président, parlait au nom de la Russie. Il a ajouté que Vladimir Poutine, en comparant à un "appel à la croisade" la résolution de l'ONU sur la Libye, n'a fait qu'exprimer "une opinion personnelle".

Si Mouammar Kadhafi se conforme aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et accepte un cessez-le-feu, l'opération militaire en Libye peut s'arrêter "à tout moment", a indiqué Alain Juppé.

17h01 : Au moins 10 morts à Zentane. Les forces pro-Kadhafi ont tué au moins dix personnes mardi en bombardant la ville de Zentane, à l'ouest de la Libye, selon le témoignage d'un habitant recueilli par Reuters. Après le bombardement, les soldats de Kadhafi se sont retirés de l'est de la ville mais restent positionnées au nord. "Il reste un grand nombre de soldats là-bas, appuyés par 50 à 60 chars et plusieurs véhicules. La situation est mauvaise", témoigne l'habitant de Zentane.

16h45 : Londres discute avec les pays arabes pour renforcer la coalition. Le Royaume-Unis qui souhaite "développer" la coalition internationale contre le colonel Kadhafi est en discussion avec plusieurs pays arabes, a annoncé le Premier ministre britannique, David Cameron.

Le ministre français des Affaires étrangères a assuré que la France voulait "une intervention de courte durée en Libye". Alain Juppé a par ailleurs annoncé qu'une réunion de coordination politique de l'opération aurait lieu dans les prochains jours.

16h40 : L'Otan valide ses plans pour la zone d'interdiction aérienne. L'alliance a validé les plans dressés par ses militaires pour contribuer à la zone d'interdiction de vol dans l'espace aérien libyen mais n'a toutefois pas encore décidé à ce stade de les mettre en application. S'inquiétant des possibles victimes parmi la population civile libyenne, Ankara avait retardé dimanche l'adoption de ces plans, considérant que le bombardement de la Libye par la coalition depuis le 19 mars avait modifié "les paramètres" d'une intervention éventuelle de l'Otan. La Turquie a donc levé ses réserves.

16h05 : Le port de Tripoli bombardé. Le port de la capitale libyenne aurait été la cible de tirs de missiles la nuit dernière, rapporte le correspondant de la chaîne CNN.

15h54 : Un avion des forces pro-Kadhafi attaqué. Des avions de la coalition internationale ont attaqué un appareil des forces de Mouammar Kadhafi qui volait en direction de Benghazi, le fief des insurgés, rapporte la chaîne de télévision Al-Jazira.

15h45 : Première mission des avions du Charles-de-Gaulle. Deux Rafales du porte-avions français ont conduit leur première mission au-dessus de la Libye. Il s'agit d'un vol de reconnaissance, a précisé le porte-parole de l'état-major des armées. Les appareils n'ont pas tiré.

15h30 : Un des fils de Kadhafi tué ? Khamis Kadhafi aurait succombé à de graves brûlures dans un hôpital de Tripoli, après que sa résidence à été bombardée sur la base militaire Bab al Aziziya, selon le quotidien britannique The Sun. Le gouvernement libyen a démenti l'information, la qualifiant d'"insensée". Khamis Kadhafi est à la tête de la 32ème brigade qui assiège la ville de Misrata depuis plusieurs jours.

Le Premier ministre français, François Fillon, a justifié mardi devant l'Assemblée nationale l'intervention armée en Libye où, a-t-il estimé, "le mur de la peur est tombé". "Ne pas intervenir en Libye, c'était donner un blanc seing à Kadhafi et à ses séides", a dit François Fillon. "Ne pas intervenir, c'était constater que le mur de l'oppression reste finalement plus fort que le souffle de la liberté", a-t-il ajouté. Le Premier ministre François Fillon a par ailleurs réaffirmé qu'une intervention au sol en Libye était "explicitement exclue", et qu'il ne s'agissait pas pour la France de se "substituer" au "peuple libyen", même si elle appelle "au départ" du colonel Kadhafi.

15h15 : Feu-vert du parlement espagnol à une participation à l'opération en Libye. Le parlement espagnol a approuvé mardi comme prévu, à une écrasante majorité, la participation du pays à l'opération militaire en cours en Libye. 336 députés ont voté pour et 3 contre. A l'issue du vote, des pacifistes présents dans l'hémicycle, dans les tribunes des spectateurs, ont crié "Non à la guerre", avant d'être évacués. Les avions espagnols ont déjà mené deux missions pour faire respecter la zone d'exclusion aérienne dans le ciel libyen, lundi et mardi, selon le ministère de la Défense. Conformément à ce qu'exige la loi espagnole, le parlement doit se prononcer, même à posteriori, sur tout engagement militaire à l'étranger.

15h10 : Un journaliste tunisienne en vie. La journaliste tunisienne Fatma Ben Dhaou, envoyée spéciale en Libye du journal tunisien Le Quotidien et dont on était sans nouvelle depuis vendredi, a contacté son mari mardi. "Dieu merci, elle est saine et sauve. Elle est à Benghazi et a réussi à me contacter par internet", a-t-il raconté.

14h30 : Villepin veut des "lignes rouges". L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a apporté mardi son soutien à l'action menée par la France en Libye. Il a toutefois recommandé de fixer "des lignes rouges" à ne pas franchir car "la voie" de son intervention militaire "est étroite". "La France a eu raison d'être en initiative, d'assumer la résolution 1973 (de l'ONU) et nous avons raison d'assumer la responsabilité de protéger des populations menacées", a-t-il expliqué sur RTL. "Nous devons nous souvenir que les révolutions ne peuvent être faites que par les peuples eux-mêmes et il faut donc strictement encadrer notre action là-bas, la limiter conformément à cette résolution et nous fixer des lignes rouges", a ajouté l'ancien ministre des Affaires étrangères. En clair, pour Dominique de Villepin, la France ne doit pas s'engager "au sol". Par ailleurs, l'objectif de l'intervention ne doit pas être "le renversement du régime".

14h10 : l'Otan chargé de l'embargo sur les armes. Les pays membres de l'OTAN se sont accordés mardi sur la participation de navires de l'Alliance atlantique pour faire respecter l'embargo sur les armes à destination de la Libye, décidé par l'ONU. Ils "sont tombés d'accord pour imposer un embargo sur les armes qui seraient acheminées par mer", a un diplomate sous réserve de l'anonymat.

14h04 : Alger critique la "disproportion" des attaques. Les bombardements aériens de la coalition en Libye sont disproportionnés, a jugé mardi le ministre algérien des Affaires étrangères.

Suivant l'avis de la Russie, le Conseil de sécurité de l'ONU pourrait bientôt discuter lors de sa réunion jeudi d'un éventuel cessez-le-feu en Libye.

13h08 : L'Otan soutiendra la coalition. Une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a indiqué mardi que l'Otan soutiendrait la coalition lorsque les Etats-Uni réduiront leur engagement.

13h01 : La Russie appelle à un cessez-le-feu immédiat. Le pays souhaite la fin des opérations militaires de la coalition en Libye, ainsi que des négociations politiques, a déclaré mardi le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov. Il s'exprimait au cours d'une rencontre à Moscou avec le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Robert Gates.

13h00 : 40 morts à Misrata. Le dernier bilan humain des frappes menées lundi par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi s'élève à 40 morts. Mardi, cinq personnes ont été tuées, parmi lesquels figurent quatre enfants.

12h46 : Moins d'attaques de la coalition. Il y aura moins d'attaques de la coalition en Libye dans les tous prochains jours, a déclaré mardi le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, confirmant les propos tenus la veille par un général américain. En visite en Russie, le chef du Pentagone a répondu aux critiques de Moscou, qui a une nouvelle fois condamné les morts de civils en Libye. "La coalition fait tout pour éviter des victimes civiles et la plupart des cibles sont des défenses aériennes qui sont isolées des zones habitées", a-t-il ainsi justifié.

12h40 : L'armée française a fait preuve d'une "très grande réactivité". Le colonel Michel Friedling, responsable de la base aérienne de Saint-Dizier, a livré mardi sur Europe 1 quelques détails des opérations militaires françaises en Libye, entamées samedi dernier dans un esprit de protection des civils. Selon lui, l'armée française a fait preuve d'une "très grande réactivité". Entre le moment où Paris a donné l'ordre au contingent de Saint-Dizier d'agir, et celui où les premiers pilotes ont atterri en Libye, il s'est passé "un peu moins de 36h". Six à sept heures de vol sont nécessaires pour faire le trajet, a-t-il rappelé.

11h47 : Les pro-Kadhafi font cinq victimes. Cinq personnes, dont quatre enfants, ont été tuées mardi par des tirs des forces fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à Misrata, a affirmé un porte-parole des rebelles dans cette ville située à l'est de Tripoli.

11h45. Le PAM intensifie l'aide alimentaire. Le Programme alimentaire mondial a intensifié son aide alimentaire aux frontières libyennes à destination des personnes fuyant le pays, a annoncé mardi l'agence de l'ONU, qui a également acheminé par avion des structures de stockage. Le PAM a convoyé plus de 1.500 tonnes d'aliments en Egypte, à l'est de la Libye, et prépositionné plus de 6.000 tonnes de nourriture sous forme d'aide d'urgence. Six structures de stockage préfabriquées, six bureaux mobiles et d'autres équipements ont été acheminés depuis Brindisi (sud-est de l'Italie) à Alexandrie, en Egypte.
Tous ces équipements arrivés lundi en Egypte vont être installés à Salloum (Egypte), à la frontière libyenne.

Le président de la République est arrivé mardi à Solenzara, en Corse-du-Sud, l'une des bases de départ des aéronefs français qui participent aux opérations militaires de la coalition au-dessous de la Libye. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, est arrivé sur la base corse quelques heures plus tôt. Le ministère de la Défense a indiqué lundi soir que les avions français avaient déjà effectué 55 sorties depuis le lancement des opérations samedi dernier.

11h08 : Crash d'un F-15 américain. Un avion de chasse américain F-15 Eagle s'est écrasé dans une zone rebelle, probablement en raison d'un problème mécanique, rapporte mardi le journal britannique Daily Telegraph.Les deux membre de l'équipage ont survécu, secourus par des insurgés.

11h00 : Des milliers de déplacés. Les combats en Libye ont poussé des milliers de personnes à fuir leur domicile et se réfugier dans l'est du pays, a indiqué mardi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), se basant sur les témoignages de réfugiés arrivés en Égypte.

10h50 : Tirs d'obus à Misrata. Selon un témoin cité par Reuters, des chars tiraient des obus mardi sur Misrata. La ville de l'ouest est tenue par les rebelles.

10h23 : Zentane attaquée par les forces de Kadhafi. Les forces loyales à Mouammar Kadhafi ont tenté de prendre le contrôle de la ville de Zentane, dans l'ouest de la Libye. Les positions rebelles ont été attaquées à l'arme lourde. Lundi, la ville avait été bombardée pendant plusieurs heures.

09h00 : Trois journalistes arrêtés dans l'Est. Trois journalistes occidentaux, deux de l'Agence France-Presse (Dave Clark et Roberto Schmidt et un photographe de l'agence Getty Images (Joe Raedle) qui couvrent les événements en Libye, ont été arrêtés le 19 mars dans la région de Tobrouk (est) par l'armée libyenne, a témoigné leur chauffeur libyen. Ce dernier, revenu dimanche à Tobrouk, a expliqué avoir pris les trois bord le 19 mars au matin à Tobrouk et les avoir accompagnés sur la route menant à Ajdabiya, un bastion de la rébellion assiégé par l'armée libyenne. A quelques dizaines de kilomètres d'Ajdabiya, ils ont croisé une colonne de jeeps et véhicules de transport militaires. Ils ont fait demi-tour mais ont été pris en chasse par les militaires qui les ont rattrapés et contraints à s'arrêter.

08h30 : Expéditions punitives à Benghazi. Le week-end dernier, des milices affiliées à Kadhafi ont fait irruption chez des civils à Benghazi, fusillant sans retenue. Un reportage d'Emmanuel Renard, envoyé spécial d'Europe 1 à Benghazi.

04h00 : La Libye demande une réunion à l'ONU. Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra jeudi une réunion à la demande de la Libye, a indiqué lundi un diplomate aux Nations unies. Le Conseil de sécurité a reçu au cours du week-end une lettre du ministre des Affaires étrangères libyen Moussa Koussa demandant une réunion d'urgence du Conseil. Cette demande a été étudiée lundi par les membres du Conseil lors d'une réunion à huis clos."La Libye demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU après l'agression franco-américano-britannique contre la Libye, un Etat indépendant et membre des Nations unies", avait déclaré le ministère des Affaires étrangères libyen dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche. Le Conseil de sécurité a adopté jeudi une résolution prévoyant de prendre "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils en Libye.

00h19 : Des tirs à Tripoli. Des explosions et des tirs de la défense antiaérienne libyenne ont ébranlé Tripoli lundi pour la troisième nuit consécutive. La télévision publique libyenne a déclaré que plusieurs endroits de la capitale avaient été visés par "l'ennemi croisé", nom donné à la coalition internationale engagée depuis samedi dans l'opération en Libye. Le ciel nocturne a été zébré par les tirs de la DCA libyenne. Au moins deux explosions ont retenti dans la ville, qui compte deux millions d'habitants.